Selon ce sondage mené auprès des travailleuses et travailleurs de l’éducation de l’Ontario, notamment auprès des aides pédagogiques, des éducatrices et d’éducateurs de la petite enfance, des intervenant(e)s auprès des enfants et des jeunes, des concierges, des secrétaires d’école et des membres du personnel de la maintenance et qui exercent des métiers spécialisés du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO-SCFP), en raison de ces sérieux problèmes de sous-financement, il y a une pénurie importante de personnel, les besoins des élèves ne sont pas satisfaits et la violence augmente.
Le sondage du CSCSO-SCFP a été réalisé auprès de plus de 12 000 personnes en Ontario. Il révèle une crise. En raison du manque criant de personnel dans toutes les classifications, les élèves et le personnel ne bénéficient pas des mesures de soutien nécessaires. Les conseils scolaires ont de plus en plus de travail à faire. Le nettoyage des écoles est donc négligé, tout comme les travaux de réparation, qui sont retardés ou demeurent inachevés.
« Le système d’éducation de l’Ontario a manifestement atteint un point de rupture. Depuis plusieurs années, le gouvernement conservateur a réduit de plusieurs milliards de dollars le financement du secteur de l’éducation, ce qui a entraîné une grave pénurie de personnel et une hausse de la violence dans les écoles envers le personnel et les élèves », a déploré Joe Tigani, président du CSCSO-SCFP. « De toute évidence, le gouvernement Ford a abandonné le secteur de l’éducation. Le gouvernement de l’Ontario doit investir davantage pour les élèves et le personnel de l’éducation et remédier immédiatement à cette situation. Les élèves méritent mieux, tout comme leurs parents et le personnel de l’éducation. »
Plusieurs travailleuses et travailleurs de l’éducation signalent avoir été témoins ou victimes de violence au travail. En fait, près de 60 % des aides pédagogiques et des intervenant(e)s auprès des enfants et des jeunes disent être témoins ou victimes de violence au quotidien.
Les sérieux problèmes de sous-financement menacent la sécurité des élèves et du personnel, car les effectifs sont insuffisants dans les écoles. L’environnement d’apprentissage des élèves est également régulièrement perturbé. Par conséquent, il est peu favorable à une éducation de haute qualité.
Selon le sondage, 91 % des aides pédagogiques et des intervenant(e)s auprès des enfants et des jeunes travaillent avec des élèves qui ont besoin de mesures de soutien individuel, mais qui n’en bénéficient pas. 77 % des personnes interrogées ont déclaré être témoins ou victimes d’incidents violents ou perturbateurs dans le cadre de leurs fonctions. 98 % des aides pédagogiques et des intervenant(e)s auprès des enfants et des jeunes sont témoins ou victimes d’incidents violents ou perturbateurs au travail, et 59 % d’entre eux ont déclaré que ce type d’incident se produit tous les jours.
Les travailleuses et travailleurs de l’éducation du SCFP de toute la province exigent que le gouvernement Ford augmente immédiatement le financement des conseils scolaires, les dote adéquatement en personnel pour leur permettre d’exercer leur métier dans la dignité et le respect, et lutte contre la violence qui sévit dans les conseils scolaires de l’Ontario.