Les chiffres sont sidérants. Au milieu des années 1980, les subventions de l’État (tant provincial que fédéral) totalisaient 80 pour cent du budget des collèges et des universités. Aujourd’hui, les gouvernements en couvrent à peine 50 pour cent.
Les conséquences de cette baisse du financement de l’État à l’éducation publique postsecondaire sont dramatiques. L’accessibilité à l’enseignement supérieur a diminué. Les frais de scolarité ont explosé, forçant de nombreuses personnes à entamer leur vie d’adulte (et de jeune parent) accablées d’énormes dettes. Les universités et les collèges sont de plus en plus dépendants des dons privés ou des contributions des entreprises, ce qui amplifie la « corporatisation » et la privatisation insidieuse de l’éducation. Enfin, l’emploi sur les campus est de plus en plus précaire. Cela accroît le stress des travailleurs et nuit à la qualité générale de l’éducation.
Le gouvernement fédéral peut et doit en faire plus pour l’éducation postsecondaire. Il doit adopter une loi sur l’enseignement postsecondaire, créer un transfert dédié à ce secteur, augmenter le financement des transferts de 40 pour cent et collaborer avec les provinces à la réduction et l’éventuelle élimination des frais de scolarité.
Il est temps d’agir.