Des travailleurs hospitaliers de partout en Ontario se rassemblent aujourd’hui (vendredi 17 juillet) pour rétablir les droits fondamentaux au travail suspendus pendant des mois par des décrets d’urgence émis au cours de la pandémie de COVID-19. Le projet de loi 195 maintient la suspension de ces droits pour une période pouvant aller jusqu’à trois ans.
Les travailleurs hospitaliers membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) se prononceront aussi sur l’exercice de pressions politiques. Ils sont affligés et irrités par la législation accélérée des progressistes-conservateurs (le projet de loi 195) qui permettrait de les licencier ou de changer leurs quarts de travail sans préavis, même s’ils n’ont pas de gardienne pour leurs enfants.
Ils demandent au gouvernement provincial de respecter leur apport à la lutte contre la pandémie et de ne pas leur retirer indéfiniment plusieurs droits au travail. L’Ontario a l’un des taux les plus élevés d’infection et de décès de travailleurs de la santé à la COVID-19 de tous les pays du monde. Ils sont 6 200 à avoir attrapé le virus au travail et quatorze à en être décédés.
« Nous savons que les Ontariens ont appuyé fortement les travailleurs de la santé pendant la pandémie », raconte Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO), la division hospitalière du SCFP dans la province. « Nous pensons que les citoyens se joindront à nous pour faire pression sur le gouvernement afin qu’il rétablisse nos droits, maintenant que le coronavirus est en rémission. La poursuite de cette suspension constitue une attaque contre les droits constitutionnels et la qualité de vie de ces travailleurs. »
Aujourd’hui, le CSHO-SCFP a publié une courte vidéo (en anglais et en français) qui explique l’impact du projet de loi 195 sur les travailleurs de la santé. Voici où la regarder :
Version française : https://ochu.on.ca/2020/07/16/arretez-le-projet-de-loi-195/?lang=fr