Les cols bleus de la Ville de Sherbrooke, dont plus de la moitié se retrouvent dans une situation de précarité en raison de leur statut d’employé.e temporaire, sonnent l’alarme sur la mauvaise gestion des ressources humaines à la Ville.
« On ne voit pas ça dans aucune Ville de la province qui se prend au sérieux. Ici, moins de la moitié des cols bleus sont permanents. C’est inacceptable dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. On se doit d’améliorer la capacité de recrutement afin de protéger les contribuables, car sans services à l’interne, la Ville se met à la merci du privé qui coûte beaucoup plus cher », dénonce le conseiller syndical du SCFP, Réal Leboeuf.
Les services publics régis à l’interne constituent un rempart efficace contre la corruption et la hausse des prix. Que ce soit, entre autres, pour le déneigement, l’entretien des édifices ou la réparation des nids-de-poule, les 550 travailleuses et travailleurs cols bleus sont indispensables au bon fonctionnement de la Ville.
« Non seulement sommes-nous aux premières loges pour constater la façon dont la Ville est gérée, mais nous sommes aussi des contribuables, étant Sherbrookoises et Sherbrookois nous-mêmes. Ce que nous voyons et vivons est inquiétant. Nous espérions un peu plus de leadership de la part de la nouvelle mairesse qui a récemment fait campagne sur sa volonté de faire de la Ville un employeur modèle », rappelle
Monique Lortitch, présidente du Syndicat des cols bleus de Sherbrooke (SCFP 2729).
En effet, lorsqu’elle était candidate à la mairie, Évelyne Beaudin répétait vouloir moderniser les relations de travail. Le syndicat affirme qu’un premier pas assez simple pour y arriver serait de permanentiser la main-d’œuvre pour protéger les services offerts à la population.