Pierre Ducasse | Service des communications

Lors de la récente conférence du Conseil national des secteurs, qui s’est tenue à l’automne 2020 en mode virtuel, le secteur des communications s’est réuni pour discuter de certaines des dures vérités du télétravail.

« Nous reconnaissons que le télétravail est devenu une réalité pour beaucoup et que nous devons nous attaquer à certains de ces effets néfastes », a déclaré Daljeet Matharu, coprésident du secteur des communications et membre de la section locale 1000.

La disposition des lieux

L’employeur a le devoir de fournir des outils de travail et de prendre en compte les préoccupations des travailleurs en matière de santé et de sécurité. Il existe de nombreux problèmes liés à la disposition physique de l’espace de bureau à domicile. Le télétravailleur doit avoir accès à l’équipement dont il a besoin : ordinateur, chaise, appareils de communication, etc. « Les préoccupations ergonomiques doivent être dûment réglées, sans quoi on risque de développer des problèmes physiques, comme des maux de dos », a souligné Brian Leclerc, employé de Telus et membre de la section locale 5144.

Exigences et supervision

Selon de nombreux participants à la conférence, plusieurs employeurs ont fait preuve de flexibilité à propos du télétravail pendant la pandémie.

« Les règles et conditions du télétravail doivent être négociées, et nous devons faire en sorte qu’il y ait une délimitation claire entre la vie professionnelle et la vie privée de nos membres », a expliqué Tulsa Valin-Landry, membre de la section locale 2815 et président par intérim du secteur des communications au SCFP-Québec. « Et nous devons être vigilants vis-à-vis des employeurs susceptibles d’utiliser la surveillance électronique », a-t-il ajouté.

L’isolement des travailleurs et le risque de créer de nouvelles catégories de travailleurs

Les télétravailleurs sont confrontés à un isolement physique et social. « Il existe un réel danger de créer différentes catégories de travailleurs pour un même emploi, avec des salaires et des conditions de travail différents », a déclaré Éric Pinsonnault de la section locale 3624. « Pour nos syndicats, l’isolement des travailleurs représente un défi : celui d’améliorer le partage de l’information et d’entretenir un sentiment d’appartenance et de solidarité », a ajouté Anne Leclair de la section locale 4502.

Le travail du secteur se poursuit, alors que s’accélèrent les changements technologiques et que le télétravail gagne du terrain.