Mary Unan | Service des communications du SCFP

En mars, les travailleurs scolaires SCFP de l’Ontario organisent le congrès inaugural de leur nouvelle structure de négociation : le Conseil des syndicats scolaires de l’Ontario (OSBCU).

À la négociation centrale de 2019, ce conseil représentera 55 000 employés syndiqués des conseils scolaires ontariens. C’est la plus vaste table de négociation du SCFP.

C’est le Comité de coordination des conseils scolaires ontariens (OSBCC) qui, en 2008, a proposé l’idée d’un conseil des syndicats de travailleurs de l’éducation du SCFP. Depuis, l’OSBCC a mené des négociations coordonnées pour plus d’une centaine d’unité de négociation. Au fil des ans, cette stratégie a permis de décrocher des gains importants, comme des congés de maladie pour des milliers de membres qui n’en avaient pas (2012), le financement de la bonification des horaires de travail des aides-éducateurs (2008), ainsi qu’une enveloppe pour accroître la dotation en personnel et une clause sur la sécurité d’emploi (2015).

L’OSBCC a tenu un rôle clé dans la contestation de la défunte loi 115 en 2017, obtenant 56,7 millions de dollars pour dédommager 60 000 syndiqués, passés et présents, lésés par cette loi qui violait leur droit à la négociation collective.

Or, le contexte de négociation se transformait à cause de changements législatifs. L’an dernier, le gouvernement ontarien a modifié la Loi sur la négociation collective dans les conseils scolaires pour centraliser les négociations avec les syndicats.

Les travailleurs scolaires du SCFP étaient donc obligés de se doter d’une structure que l’État reconnaîtrait comme agent de négociation pour la table centralisée.

C’est pourquoi l’OSBCC a mis sur pied un comité de réorganisation qui a consulté les membres, conçu une structure démocratique et rédigé un budget et des statuts. En novembre 2017, les membres ont adopté les statuts et ainsi ont créé le conseil de syndicats.

L’OSBCU a obtenu sa charte comme conseil de négociation conformément aux statuts nationaux du SCFP. La nouvelle structure mènera les négociations centralisées de 2019 (dans un contexte politique qui risque d’être bien différent) et pilotera des campagnes provinciales sur les enjeux qui touchent les élèves, les écoles, les communautés et les travailleurs de l’éducation du SCFP.

La transition ne s’est pas faite sans critiques. Certaines sections locales craignent de perdre leur autonomie, mais le nouveau conseil ne change rien à cette valeur démocratique. D’autres ont craint une hausse des frais d’adhésion, mais les dirigeants soutiennent que les membres en auront pour leur argent. L’OSBCU offrira plusieurs avantages, comme l’arbitrage des enjeux centraux, le partage des données sur les griefs et la possibilité d’avoir une représentation locale à la table centrale.

L’OSBCU est prêt à travailler au nom des travailleurs de l’éducation du SCFP de toutes les sections locales, petites et grandes. Ensemble, nous continuerons à améliorer nos conventions collectives pour reconnaître et promouvoir le rôle crucial des membres du SCFP dans les écoles ontariennes.