Matthew Stella |  Service des communications du SCFP

Sarah Smith ProfilePartagée entre son emploi, ses études et son stage, Sarah Smith trouve malgré tout le temps de s’investir pour donner plus de poids aux jeunes travailleurs, à la fois dans le syndicat et dans la communauté.   

« Pour être honnête, je ne m’étais jamais impliquée auprès des jeunes travailleurs jusqu’à ce que le président de ma section locale vienne m’en parler », a affirmé Sarah Smith, employée paramédi­cale en soins de première ligne. Elle habite temporai­rement Halifax où elle fait un stage non rému­néré pour un programme paramédical de soins avancés. Malgré la distance, elle reste active au sein de la section locale 3324 du SCFP à Charlottetown.

Forte de son expérience de bénévole auprès d’organismes LGBTTI, Sarah s’est impliquée dans le Comité national du triangle rose en 2011, lors de son adhésion au SCFP. À la fin 2012, elle a été recrutée par le Comité national des jeunes travail­leurs. « Au départ, je ne savais pas si je devais accepter ou non. Je ne savais pas ce que j’avais à offrir, » s’est rappelé Sarah. Elle a depuis découvert les défis spécifiques auxquels sont confrontés les jeunes travailleurs, surtout dans le climat économique actuel. Elle a compris que leurs luttes et celles du mouvement ouvrier sont intimement liées.

« Les menaces et les atta­ques contre les régimes de retraite de tous les travail­leurs sont nombreuses. Elles influencent directement la capacité des jeunes à contri­buer aux régimes de retraite. Et ça, c’est en présumant qu’ils sont en mesure de contribuer », a indiqué Sarah. La nouvelle génération fait face à une augmentation exponentielle des droits de scolarité, des frais de logement et du coût de la vie, alors que les perspectives d’emplois stables diminuent. Plus encore, le fardeau de l’épargne pour la retraite est devenu une responsabilité personnelle pour plusieurs jeunes alors qu’il devrait être un coût partagé par l’employeur et l’employé. « En fin de compte, tout revient à la question du salaire de subsistance. Il y a trop de pression sur les jeunes travailleurs, et ça compromet leur capacité de vivre dans la dignité et leurs chances de succès », a-t-elle souligné. Cette nouvelle génération de travailleurs offre un regard unique sur les défis du monde du travail d’aujourd’hui. Risquant de passer toute leur vie professionnelle dans un climat d’austérité économi­que, ces jeunes travailleurs ont le devoir de s’impliquer dans le mouvement ouvrier.

En tant que membre du Comité national des jeunes travailleurs, Sarah a contribué à élaborer des programmes de mentorat et à promouvoir un programme d’éducation syndicale acces­sible avec l’espoir de former la prochaine génération de dirigeants syndicaux.