Pour réussir la transition vers un système universel de garde d’enfants financé par l’État en Nouvelle-Écosse, il faudra obtenir la coopération de toutes les parties prenantes, selon Nan McFadgen, présidente du SCFP-N.-É.. « La transition d’entreprise subventionnée à service public entièrement financé par l’État n’est pas une mince affaire, dit-elle. Nous croyons que les propriétaires de garderies privées devraient être traités équitablement durant cette période historique. »
« De même, et plus important encore, nous pensons que les éducateurs et éducatrices de la petite enfance (EPE) et le personnel de soutien, sur le travail desquels ces entreprises se sont bâties, méritent le même degré d’équité. Et par personnel de soutien, nous entendons le personnel de coordination, de supervision, de nettoyage, et ainsi de suite. »
« Bravo aux gouvernements fédéral et provincial d’avoir finalement adopté ce modèle universel à but non lucratif, mais j’aimerais souligner qu’il faut communiquer avec toutes les parties prenantes : les EPE, le personnel de soutien en garderie, les propriétaires de garderies à but lucratif et les directions des garderies à but non lucratif », insiste Naomi Stewart, coordonnatrice du secteur de la garde d’enfants au SCFP. « Ensemble, nous pouvons assurer la réussite de cette aventure. »
« Les parents n’ont pas eu à attendre ; ça devrait être la même chose pour le personnel, ajoute-t-elle. On devrait augmenter les salaires et les avantages sociaux ce printemps, en même temps qu’on diminuera les frais aux parents. Si le premier ministre veut vraiment ajouter des places, la garderie doit devenir un lieu de travail attrayant qui permet de subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. »
« Depuis la création de l’industrie de la garde d’enfants, les salaires et les avantages sociaux ne sont pas à la mesure de la valeur du travail accompli par les EPE, rappelle Mme McFadgen. La garde d’enfants n’est ni abordable ni accessible à tout le monde. Or, le SCFP milite pour des services de garde abordables, accessibles et de qualité depuis la fin des années 1960. »
« Jusqu’à présent, notre province a l’une des meilleures ententes avec le gouvernement fédéral, précise-t-elle, et le SCFP l’appuie. Nous sommes toutes et tous impatients de participer à l’élaboration du cadre de rémunération. »