Ses problèmes de santé ont commencé en 2005. Elle s’est mise à avoir des douleurs au dos, aux épaules et au cou. Les mouvements répétitifs et les longs quarts de travail de Margarita, qui coud des collets de t-shirt, sont à l’origine de ces blessures. Dans une manufacture comme celle où travaille Margarita, on demande aux employées de coudre 6000 pièces de t-shirt par quart de 12 heures.
Après plusieurs rendez-vous chez son médecin, Margarita a fini par obtenir une déclaration d’état de santé stipulant que son employeur doit l’affecter à d’autres tâches. Maintenant, elle trie les t-shirts avant leur étiquetage. Cette réaffectation, Margarita est l’une des seules à l’avoir obtenue. Plusieurs autres employées doivent endurer leurs blessures pendant de nombreuses années, sans que le système médical ne les reconnaisse comme un accident de travail. Et, généralement, l’employeur ne donne pas suite aux rares demandes de réaffectation formulées par les médecins.
Depuis qu’elle est blessée, Margarita peine à prendre ses petits-enfants dans ses bras ou à participer aux tâches ménagères qui sont devenus excessivement difficiles.
Margarita est bénévole au Collectif des Honduriennes (CODEMUH). Après avoir commencé à fréquenter cet organisme en 2006, elle est devenue coordonnatrice d’un groupe de femmes qui animent des ateliers sur divers sujets, comme les droits de la personne et du travail, ainsi que la santé sexuelle et reproductive.
Justice Mondiale du SCFP est un partenaire du CODEMUH, un organisme qui cherche à transformer l’industrie des maquiladoras et qui lutte pour que le système de santé reconnaisse les blessures des travailleuses comme des accidents de travail.