Le Syndicat des débardeurs du port de Montréal (SCFP 375) annonce que l’Association des employeurs maritimes (AEM) a quitté la table de négociation à 18 h hier alors que les parties étaient en pleins travaux.
« Ce n’est qu’une preuve de plus que l’employeur mise sur le dépôt d’une loi spéciale et non sur la négociation pour clore le dossier. Alors que nous travaillions dans des paramètres précisés par les médiateurs, avec les médiateurs, les représentants de l’AEM ont quitté la table », de dénoncer Michel Murray, conseiller syndical et négociateur pour le SCFP 375.
Le syndicat a maintes fois dénoncé que l’AEM se défilait de la table de négociation et de ses devoirs. Le gouvernement libéral joue le jeu de l’employeur en légiférant un retour au travail et en brimant les droits des salariés de négocier collectivement et de faire la grève.
Le SCFP rappelle que le grand responsable de la situation actuelle au port de Montréal est l’employeur. Le syndicat a offert de retirer son avis de grève si l’AEM retirait ses moyens de pression contre ses salariés.
« Cette attitude déraisonnable de la part de l’employeur est exactement ce que nous avons vécu ces deux dernières années. Le gouvernement a choisi d’aider la partie patronale en légiférant au lieu de tout faire pour que les parties en arrivent à une entente ».
« Une loi de retour au travail n’est aucunement nécessaire parce que sans cette menace, l’employeur serait obligé de négocier pour vrai et les deux parties s’entendraient rapidement pour conclure une entente et rouvrir le port. Le vrai sens de cette loi, c’est que le gouvernement fédéral fait pencher la balance du côté de l’employeur », de conclure Michel Murray