Le discours du Trône a été prononcé aujourd’hui, ouvrant la 59e session de l’Assemblée législative du Nouveau-Brunswick. Le SCFP NB réagit de manière mitigée au discours résolument centriste des libéraux de Brian Gallant.
« Je suis heureux de constater la volonté de maintenir le comité de travail gouvernemental-syndical », a déclaré Daniel Légère, président du SCFP NB.
Mis sur pied il y a un an, le comité a nourri des discussions qui ont mené à la législation sur l’arbitrage d’une première convention collective, des lois visant à prévenir la violence sur les lieux de travail et une loi pour lutter contre la violence domestique.
« Le comité a décidé de créer un groupe de travail chargé d’examiner la privatisation en santé. Ce groupe de travail a sagement recommandé de ne pas procéder avec la privatisation de la gestion des services alimentaires, du portage des patients et des services environnementaux dans nos hôpitaux. Ça, c’était crucial », a noté Légère.
Le SCFP NB appuie l’idée d’augmenter le budget global de la vérificatrice générale et de mettre en œuvre ses recommandations pour des dépenses publiques plus efficaces.
« Les vérificateurs généraux reconnaissent l’importance de la transparence et de la responsabilité. Comme dans les autres provinces, ils constituent une tierce partie indépendante qui surveille les deniers publics et nous protège contre les projets de privatisation tels que les P3 », a déclaré Légère.
Le SCFP NB est toutefois déçu de voir comment les libéraux ont modifié leur engagement en matière d’augmentation du salaire minimum. Ils ont laissé une marge d’incertitude sur l’atteinte d’un salaire équitable à 15 $ l’heure. Ils ont également annoncé davantage de mesures pour réduire les impôts des entreprises.
« Le meilleur moyen de stimuler la croissance consiste à augmenter notre pouvoir d’achat collectif, ce qui signifie de meilleurs salaires dans les secteurs public et privé. Le discours ne mentionnait pas le pouvoir d’achat du secteur public. C’est malheureux qu’ils continuent de se soustraire aux problèmes créés par une décennie de stagnation des salaires », a déclaré Légère.