Encore une fois, dans le réseau de la santé et des services sociaux, le gouvernement de la CAQ faillit à sa parole envers le personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration. Des milliers de travailleuses et travailleurs du réseau attendaient des paiements rétroactifs d’équité salariale à la date promise du 31 octobre 2024. Or, leurs organisations syndicales ont appris que le gouvernement sera incapable de respecter son engagement.

Dans le cadre d’une entente conclue le 21 décembre 2023, le Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP) et le Syndicat québécois des employées et employés de service (SQEES-FTQ) ont convenu avec le gouvernement de régler un ensemble de plaintes de maintien de l’équité salariale touchant principalement des agentes administratives et des secrétaires médicales et juridiques. Certaines de ces plaintes dataient d’aussi loin que 2010. Le gouvernement s’engageait alors à verser les sommes dues à ces milliers de travailleuses et travailleurs du réseau d’ici au 31 octobre 2024.

Alléguant qu’il leur serait impossible de procéder aux versements rétroactifs dans le délai de six mois généralement appliqué aux ententes de cette nature, les représentants du gouvernement avaient demandé une prolongation. De bonne foi, les organisations syndicales avaient accepté la proposition gouvernementale de reporter au 31 octobre 2024 le paiement des sommes dues.

Hier, le CPAS-SCFP et le SQEES-FTQ ont appris que les établissements pourraient reporter le versement des sommes jusqu’au début de 2025.

« C’est lamentable de traiter ces travailleuses et travailleurs de la sorte. Ce sont des milliers de femmes et d’hommes qui continuent de tenir le réseau à bout de bras et de fournir des services publics de qualité. Comment expliquer un tel retard? Le gouvernement et les établissements connaissent la date depuis la fin de l’année dernière. Nous exigeons que des mesures immédiates soient prises pour que les sommes dues soient versées à la date convenue entre les parties. Le gouvernement a un mois pour agir, qu’il bouge donc maintenant », de tonner Fanny Demontigny, présidente du CPAS-SCFP.

« Le gouvernement caquiste se permet d’agir de la sorte, car il ne se sent pas redevable envers ses employés, il ne subit pratiquement jamais de conséquences du non-respect d’une entente négociée. Le manque de personnel et la détérioration du climat de travail dans les établissements du réseau sont des résultats directs des actions irrespectueuses de ce gouvernement. Malheureusement, c’est l’ensemble de la population qui en paie le prix », de déplorer Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ.