Le syndicat qui représente les étudiants qui travaillent à temps partiel dans le stationnement, dans le réseau de télévision en circuit fermé, comme caméramans ou comme escortes du programme GoSafe (accompagnement à domicile) à l’Université York a déclaré aujourd’hui que leur employeur ne tient pas compte de sa propre histoire récente de relations de travail catastrophiques en refusant de négocier sérieusement avec ses employés.
« Franchement, c’est très inquiétant de voir qu’une institution qui a traversé ce genre de conflit de travail à l’Université York l’an dernier ne sent pas la nécessité de modifier son approche pour traiter avec ses employés », a dit Karmah Dudin, porte-parole de l’équipe de négociation du SCFP 1356-2.
Après cinq jours de négociation au cours des trois derniers mois, les parties ont abouti à une impasse lorsque l’université a refusé de répondre aux propositions financières du syndicat.
« L’équipe de négociation de York nous a demandé de retirer nos propositions “déraisonnables” avant de répondre. Ils n’ont pas défini ce qu’ils considéraient comme déraisonnable, mais apparemment cela inclut le versement aux étudiants du même salaire que les non-étudiants qui font exactement le même travail, en plus d’accorder des congés de maladie aux étudiants. Comme nous n’avons pas pu obtenir de réponse, le syndicat n’a eu d’autre choix que de demander à la province les services d’un agent de conciliation », a déclaré Karmah Dudin.
Au cours d’une négociation collective entre un syndicat et un employeur, les deux parties peuvent demander l’aide d’un conciliateur au ministère du Travail si elles estiment que les négociations n’avancent pas. L’agent de conciliation a pour tâche d’aider les parties à atteindre un règlement négocié.
Karmah Dudin a déclaré que le syndicat espère que la nomination d’un agent de conciliation, ainsi que les ressources supplémentaires fournies aux parties lorsque le processus de conciliation est déclenché, puisse inciter l’université à adopter une approche de négociation plus sérieuse.
L’année dernière, les professeurs contractuels, les aides-enseignants et les assistants diplômés de l’Université York ont été en grève pendant 143 jours, ce qui constitue la plus longue grève dans le secteur postsecondaire de l’histoire du Canada.