Mark Hancock | Président national

Mark HancockL’urgence sanitaire des derniers mois a fait comprendre aux Canadiens l’importance de pouvoir compter au quotidien sur des services publics efficaces. Alors que le processus de reconstruction s’amorce, nous allons d’ailleurs nous assurer que personne ne l’oublie.

Chaque crise crée des opportunités. Dans les mois à venir, nous aurons l’occasion d’améliorer nos emplois, notre économie et notre société. C’est notre chance de créer un monde meilleur pour tous.

Plus spécifiquement, la pandémie a mis en lumière le caractère essentiel de notre système de santé, ainsi que l’état déplorable dans lequel l’ont laissé les gouvernements obsédés par l’austérité. Par conséquent, il faut repenser la façon dont nous prenons soin les uns des autres.

Pour commencer, il faut assujettir les soins de longue durée, au cœur de cette pandémie, à la Loi canadienne sur la santé. Ces soins bénéficieraient ainsi d’un financement stable et seraient encadrés par des normes nationales. Nos personnes âgées et ceux qui s’en occupent pourraient vivre dans la dignité. Pour y arriver, il faut évacuer la notion de profit du secteur et transformer les établissements privés en établissements publics.

De plus, il faut augmenter considérablement le financement des soins de santé, repenser ses modes de financement et instaurer un programme national de garderies pour venir en aide aux familles.

La pandémie a également révélé que trop souvent les mesures de soutien aux travailleurs, de la santé-sécurité au travail jusqu’à l’assurance-emploi, ne répondent pas aux besoins. Alors que la reprise s’amorce, nous nous battrons pour améliorer ces mesures et assurer l’application des lois régissant le travail et l’emploi. Nous exigerons aussi un meilleur soutien du revenu pour les gens qui ne peuvent pas travailler.

Évidemment, nos opposants voient aussi des opportunités dans cette crise. Ils cherchent déjà des moyens d’affaiblir et de privatiser davantage les services publics. Or, la réussite de la reprise économique passera par l’investissement dans les infrastructures et les services publics. Chaque dollar investi dans la relance doit servir à la reconstruction des communautés, à l’élimination des inégalités et à la lutte aux changements climatiques. Cet argent ne doit pas servir à garnir les coffres des entreprises. C’est pourquoi nous nous opposerons aux partenariats public-privé et aux ententes en matière d’infrastructures favorisant les profits que préconise la Banque de l’infrastructure du Canada.

Nos gouvernements prendront des décisions importantes dans les mois à venir. En tant que plus grand syndicat du Canada, nous avons un rôle majeur à jouer pour qu’ils fassent les bons choix. Une chose est certaine : nous ne pouvons pas simplement revenir au statu quo. Nous méritons mieux. Ma vision de la reprise met les gens, les services publics et nos communautés au premier plan. Et la vôtre ?