Le président national du SCFP, Mark Hancock, est arrivé à Toronto pour apporter son soutien aux 55 000 membres du SCFP qui œuvrent dans le secteur de l’éducation en Ontario. Ceux-ci sont sur le point de débrayer vendredi pour obtenir une augmentation de salaire fort nécessaire. Or, le gouvernement Ford a déposé une loi qui impose un nouveau contrat de travail et qui invoque la clause dérogatoire pour suspendre le droit de grève protégé par la Charte.
« C’est une démonstration épouvantable de mépris pour les droits des travailleurs et des travailleuses, pour le processus de négociation collective et pour les gens qui s’occupent de nos enfants et qui font fonctionner nos écoles, a déclaré M. Hancock. Lâcher une telle bombe nucléaire, menacer d’amendes les travailleuses et travailleurs de l’éducation les moins bien rémunérés de la province, et invoquer la “clause dérogatoire”, c’est carrément honteux, même pour ce premier ministre et ce ministre de l’Éducation. »
« Notre message au gouvernement Ford est très clair : négociez. Nous savons tous que les meilleures ententes, celles qui garantissent la stabilité à long terme et la paix dans les relations de travail, sont celles que nous concluons à la table de négociation. Et à nos membres : vous n’êtes pas seuls. Vous avez toute la force du plus grand syndicat du Canada et de ses 715 000 membres avec vous. Nous allons assurer vos arrières. »
Pendant une décennie, soit depuis 2012, sous les libéraux comme sous les conservateurs, les travailleuses et travailleurs de l’éducation ont vu leurs droits garantis par la Charte bafoués et leur salaire diminuer de 10,7 pour cent en dollars constants.
Il faut que ça cesse.
« Il est encore temps de conclure un accord, a souligné Candace Rennick, secrétaire-trésorière nationale du SCFP. Au lieu d’intimider les personnes les moins bien rémunérées de notre système scolaire, Doug Ford devrait négocier une entente équitable afin que ces gens n’aient plus à occuper un deuxième emploi et à se tourner vers les banques alimentaires pour joindre les deux bouts. »
« Si Doug Ford pense que ses menaces et son intimidation vont nous empêcher de lutter pour obtenir une meilleure offre pour nos membres, il se trompe. »