Facteurs contributifs de la violence sexuelle en milieu de travail
Les attitudes sexistes de longue date, l’homophobie et la transphobie contribuent à la violence sexuelle au travail et sont intégrées dans les institutions et les pratiques. Pour régler et mettre fin à la violence sexuelle, la réponse doit être institutionnelle et systémique.
Plusieurs autres facteurs rendent les travailleuses et travailleurs vulnérables à la violence sexuelle :[i]
- Travail auprès du public
- Travail dans les secteurs de la santé, de l’éducation et des services sociaux
- Travail seul ou en petit nombre
- Travail de soir ou de nuit
- Travail sans soutien institutionnel
- Milieux de travail à majorité masculine
- Milieux de travail avec un ratio élevé d’hommes en position de pouvoir et d’autorité
- Milieux de travail avec un ratio élevé de femmes occupant des postes de subordonnées
- Milieux de travail qui perpétuent les rôles et les stéréotypes de genre rigides
- Milieux de travail avec une culture paramilitaire
- Milieux de travail ne contestant pas activement les systèmes d’oppression (sexisme, racisme, homophobie, transphobie, capacitisme et autres)
- Faiblesse des politiques, pratiques et formations visant à promouvoir l’équité de genre au travail[ii]
Beaucoup de ces facteurs contributifs sont présents dans les milieux de travail des membres du SCFP. Il arrive que nos membres travaillent seuls. Beaucoup doivent composer avec des interactions sociales complexes où elles et ils doivent réagir à d’intenses émotions et des comportements violents de la part de leur employeur, de clientes ou clients, de membres du public ou de collègues de travail. Nos membres offrent souvent des soins directs en tant qu’infirmières et infirmiers, préposées et préposés aux soins personnels et aides-soignantes et aides-soignants. Elles et ils offrent du soutien comme aides à l’éducation, concierges, chauffeuses et chauffeurs d’autobus, agentes et agents de bord, intervenantes et intervenants et personnel de bureau. Elles et ils sont des gardiennes et gardiens, des agentes et agents de sécurité, des gardes forestiers et des préposées et préposés dans des établissements. Elles et ils offrent d’importants services publics dans des secteurs aux prises avec des compressions, la privatisation et un personnel insuffisant.
Les compressions, la privatisation et le manque de personnel peuvent affecter le moral des travailleuses et travailleurs et entraîner des charges de travail exagérées, une hausse du stress et de l’anxiété et la frustration du public et des clients.
Le risque de violence sexuelle est amplifié si la supervision au travail n’est pas adéquate et est hostile, que la direction est autoritaire et où la communication entre collègues de travail est mauvaise.
[i] Gouvernement du Canada, Consultations publiques sur le harcèlement et la violence sexuelle en milieu de travail - ce que nous avons entendu, 2017; SCFP – Directives pour la santé et la sécurité : Prévention de la violence et du harcèlement au travail https://scfp.ca/sites/cupe/files/directives_violence_au_travail_0.pdf
[ii] Ibid.