Les membres du SCFP 4900, qui incluent des travailleuses et travailleurs routiers, des paramédics et des membres du personnel de la santé publique, ont voté en écrasante majorité en faveur de la grève, envoyant un message clair à la Municipalité régionale de York : des mesures doivent être prises urgemment pour remédier au problème de rétention du personnel qui perturbe depuis longtemps les services publics essentiels.

Autrefois considérée comme un employeur de choix, la Municipalité régionale de York se fait dépasser par des municipalités voisines depuis quelques années. Elle est plutôt devenue un tremplin : les travailleuses et travailleurs qualifiés y gagnent de l’expérience pour ensuite chercher de meilleurs salaires et conditions de travail ailleurs. Ce roulement continu affecte désormais directement la qualité, la fiabilité et l’accessibilité des services sur lesquels les résident(e)s de la région comptent chaque jour.

« La Municipalité régionale de York s’écroulerait sans les membres du SCFP 4900. On contribue à en faire un endroit merveilleux et inclusif où vivre et fonder une famille. Mais nos emplois sont de plus en plus exigeants. La population de York mérite des services publics solides et stables, et il est donc impératif que la Municipalité investisse dans des travailleuses et travailleurs qualifiés, expérimentés et essentiels », soutient Crystal Cook, infirmière auxiliaire autorisée et présidente du SCFP 4900.

Les conséquences du problème de rétention créé par les faibles salaires se font déjà sentir au sein de plusieurs services :

  • Services dentaires – Il manque d’hygiénistes dentaires dans la région de York, ce qui oblige la Municipalité à réduire le nombre de cliniques en service. Il est alors plus difficile pour les familles et les résident(e)s vulnérables d’accéder à des soins dentaires essentiels.
  • Protection de la santé publique – La pénurie d’inspectrices et inspecteurs en santé publique augmente le risque que certains problèmes passent inaperçus, ce qui accroît la probabilité d’éclosion de maladies évitables.
  • Sécurité routière – La pénurie de travailleuses et travailleurs routiers ralentit la réparation des nids-de-poule, causant ainsi des problèmes de sécurité et de la frustration chez les automobilistes.
  • Services de santé sexuelle – La diminution du nombre de cliniques réduit les possibilités de vaccination et limite l’accès à des soins essentiels et confidentiels, au moment même où les infections transmissibles sexuellement explosent en Ontario.

Plus de 2 300 personnes ont participé au vote de grève, et plus de 93 % d’entre elles se sont exprimées en faveur d’un moyen de pression si aucune entente équitable n’est conclue.

« On négocie depuis plus de 20 jours, et les progrès sont minimes. Le jour après que nos membres nous aient présenté un mandat de grève clair, cependant, on a constaté les plus grands progrès qu’on a eus depuis le début des négociations, poursuit Crystal Cook. Il est évident que l’on doit exercer de la pression sur le conseil régional de York si on veut qu’il investisse dans les services ou qu’il traite les travailleuses et travailleurs équitablement. »

Le SCFP 4900 représente environ 3 500 employé(e)s municipaux qui participent à chaque aspect de la vie au sein de la région de York : réparation des routes, soins d’urgence, analyse de l’eau potable, soutien des personnes participant au programme Ontario au travail, etc. Les membres s’engagent à obtenir une entente équitable qui renforcera les services publics et stabilisera les effectifs. Les deux parties retourneront à la table de négociation le 9 décembre.