Le personnel du centre de soins de longue durée Ivy Meadows de Beaver Bank, en Nouvelle-Écosse, représenté par le SCFP 3618, a voté à 94 % en faveur d’un mandat de grève la semaine dernière, emboîtant ainsi le pas aux membres d’une douzaine d’autres sections locales du SCFP de la province qui ont déjà voté en faveur de la grève pour obtenir de meilleurs salaires et favoriser le recrutement et la rétention.

« Il est décevant de savoir qu’on est les travailleuses et travailleurs en soins de longue durée les moins bien rémunérés dans la région de l’Atlantique et que le gouvernement ne fait rien pour changer ça », a admis Denise Tanner, présidente du SCFP 3618. « On travaille fort chaque jour pour que nos résident(e)s se sentent bien et comme chez eux, mais on dirait que le gouvernement ne pense pas qu’on mérite un salaire décent. »

En plus de la nécessité d’obtenir de meilleurs salaires, la pénurie de personnel, causée par le manque de recrutement et les problèmes de rétention du personnel, demeure un sérieux problème pour les travailleuses et travailleurs. Les résident(e)s devraient avoir droit à un minimum de 4,1 heures de soins par jour, mais seulement la moitié des centres de soins de longue durée en Nouvelle-Écosse répondent à cette exigence.

« Les 4,1 heures de soins par jour sont une exigence minimale, mais la moitié des établissements de la province n’arrivent pas à la respecter. Pourquoi? Tout simplement parce qu’il n’y a pas assez de personnel pour consacrer autant de temps à chaque résident(e) tout en s’assurant que les tâches nécessaires sont accomplies », a expliqué Tammy Martin, coordonnatrice des soins de longue durée du SCFP. « On doit donc se poser cette question dans le contexte actuel : comment l’équipe de direction de ces établissements pourrait-elle embaucher et maintenir en poste du personnel si les salaires ne permettent même pas de faire face à l’augmentation du coût de la vie? Elle ne peut pas, tout simplement, alors le gouvernement de Houston doit se réveiller et résoudre ce problème. »

En raison de l’impasse dans les négociations avec les représentant(e)s du gouvernement de Houston, le SCFP a déposé une demande de conciliation la semaine dernière.