Les travailleuses et travailleurs représentés par le SCFP 7800 se sont mobilisés le vendredi 13 décembre pour demander au gouvernement provincial de financer des postes de première ligne absolument nécessaires à l’hôpital Hamilton Health Sciences (HHS).
Au HHS, le déficit prévu pour l’exercice 2024-2025 s’élève à 112 millions de dollars, puisque la province ne paie pas entièrement les coûts d’exploitation de l’hôpital. Par conséquent, l’équipe de direction a décrété un gel des embauches pour 1 500 postes, alors que le HHS doit recruter des centaines d’employés seulement pour faire face à l’augmentation du nombre de patients.
Michael Hurley, président du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario du SCFP, a déclaré que, puisque le gouvernement Ford ne prend pas en charge les coûts réels des services de santé en Ontario, les hôpitaux de la province ont accumulé un déficit de 2 milliards de dollars.
« Le gouvernement n’assume pas ses responsabilités avec le financement des hôpitaux. Le financement se fait toujours au compte-gouttes. Il n’y a pas d’engagement financier garanti à long terme qui permettrait aux hôpitaux de se concentrer sur les besoins de leurs patient(e)s, sans prévoir des réductions des dépenses prévues », a‑t‑il ajouté. « Les conséquences de cette politique de financement timide sont évidentes à Hamilton. À lui seul, le HHS compte 1 500 postes à pourvoir, et les patients des urgences attendent en moyenne 21 heures avant d’obtenir un lit. Dans le meilleur des cas, les couloirs de l’hôpital sont bondés de patients, alors que près de 70 % du personnel est au bord de l’épuisement. »
Jillian Watt, présidente du SCFP 7800, qui représente environ 4 700 employés du HHS, a déclaré qu’elle n’arrivait pas à croire que les travailleuses et travailleurs et leurs alliés communautaires aient dû se mobiliser pour lutter contre les compressions budgétaires, alors que l’hôpital a vraiment besoin de recruter du personnel.
Elle a mentionné que, selon les plus récentes données provinciales, le HHS avait enregistré un taux d’échec de 85 %, pour les patients admis aux urgences dans les délais fixés. Selon elle, cette situation, principalement attribuable à la crise du personnel, entraîne beaucoup de détresse et de souffrance, particulièrement chez les personnes âgées.
« Le gouvernement doit intervenir et financer le HHS, un point c’est tout. On doit recruter le personnel nécessaire et assurer son maintien en poste pour bien servir la population. « Rien de moins ne serait inacceptable », a-t-elle conclu.