Le Syndicat québécois des employés de TELUS, section locale 5044 (SCFP) et le Syndicat des agents de maîtrise de TELUS, section locale 5144 (SCFP) ont pris connaissance d’une nouvelle vague de pratiques déloyales de la part de TELUS visant à abolir des emplois de qualité au Québec et au Canada.
L’employeur revient à la charge en procédant par offres de départ dites volontaires qui visent 720 travailleuses travailleurs syndiqués au Canada. Parmi ceux-ci, 155 sont représentés par le SCFP au Québec; 98 d’entre eux sont des employés de métier représentés par le Syndicat québécois des employés de TELUS; et 57 sont des employés spécialisés représentés par le Syndicat des agents de maîtrise de TELUS.
TELUS incite fortement les employé(e)s visé(e)s à accepter ces offres de départ laissant planer la menace de devoir procéder par abolitions de postes pures et simples advenant le cas où le nombre d’acceptations serait insuffisant pour atteindre ses objectifs. De quel objectif est-il question? Abolir des emplois de qualité dans la région. Depuis une douzaine d’années, ce sont plus de 600 postes qui sont disparus dans l’est du Québec.
« Sachant que TELUS fait des revenus records année après année, on se demande si le Canada est la vache à lait qui nourrit une multinationale qui en profite ensuite pour se délocaliser. Depuis que TELUS International est là, ils ont ouvert des établissements au Maroc, en Roumanie, aux Philippines, en Inde et au Guatemala. Du même souffle, ils ont supprimé des centaines d’emplois de qualité pour les gens d’ici », d’affirmer Luc Pouliot, président du syndicat SCFP– SQET 5044.
Les syndicats s’inquiètent pour leurs membres qui ont bâti leur expérience en télécommunications en pensant pouvoir y faire carrière. Ils craignent également les pertes économiques que cela va engendrer dans la région ainsi que la fuite d’expertise chez TELUS, laquelle affectera inévitablement les consommateurs et les consommatrices. La récente vague touche les secteurs stratégiques d’activation, d’ingénierie et d’exploitation du réseau de télécommunication, d’Internet et de la transmission de données.
« La clientèle du côté filaire (fibre optique) n’a aucun recours contre la baisse de qualité de service, la hausse des prix et la sécurité des données. Nous sommes dans un quasi-monopole, car il n’y a souvent qu’un ou deux fournisseurs par région. S’il y a d’autres entreprises, ce sont des revendeurs de service de ces fournisseurs », d’expliquer
Brian Leclerc, président du Syndicat des agents de maîtrise de TELUS, section locale 5144 (SCFP).
Rappelons que cette annonce fait suite à une vague de congédiements déguisés de la part de l’employeur prenant la forme d’un retour au travail forcé en présentiel pour un minimum de trois journées par semaine ainsi qu’à l’ouverture d’un centre d’appels au Maroc et d’une annonce de la part de la grande bannière à savoir que ce dernier desservirait un public canadien.