Le SCFP félicite l’initiative du vérificateur général Paul Martin d’enquêter sur les contrats d’agences privées en soins infirmiers privées au Nouveau-Brunswick. C’est pourquoi le SCFP 1252, représentant plus de 9 000 travailleuses et travailleurs de la santé au N.-B., et le Conseil des syndicats des foyers de soins du N.-B., comptant plus de 4 400 employé(e)s en soins de longue durée, réclament une enquête plus large sur la privatisation des soins de santé.
Si les projecteurs se sont principalement braqués sur les coûts faramineux associés aux contrats du personnel infirmier d’agence, le SCFP note que le problème de la privatisation s’étend bien au-delà des infirmières et infirmiers. Notamment, les rôles des préposé(e)s aux soins sont également sous-traités au lieu d’être confiés au réseau public, entraînant ainsi des coûts importants pour les résident(e)s du Nouveau-Brunswick.
« L’accent sur les contrats du personnel infirmier d’agence ne fait qu’effleurer la surface d’un problème bien plus vaste de privatisation systémique », affirme Norma Robinson, présidente du SCFP 1252. « Nous devons nous attaquer à la pratique répandue de la sous-traitance, devenue alarmante au sein des régies Horizon et Vitalité, en raison d’années de mauvaise gestion par la province. Les enjeux dépassent largement les coûts exorbitants ; il est aussi question de responsabilité, de transparence, et de qualité des soins pour toute la population néo-brunswickoise » a-t-elle ajouté.
Dans une lettre adressée à l’auditeur général Paul Martin en date du 7 mars 2024, les sections locales du SCFP ont demandé qu’il élargisse la portée de son enquête. « Nous félicitons son initiative et soulignons la nécessité d’examiner en profondeur les processus d’appels d’offres, les mécanismes de surveillance, et l’impact global de ces contrats coûteux sur la prestation des soins de santé », a déclaré Sharon Teare, présidente du Conseil des syndicats des foyers de soins du N.-B.
« Des millions de dollars fuient la province, alors que les besoins des travailleuses et travailleurs du système public sont ignorés par le gouvernement », souligne Trent Snikkers, conseiller syndical du SCFP. « Ce gouvernement doit prioriser les soins de santé publics plutôt que des solutions à court terme orientés sur les profits du privé », a-t-il conclu.