Le SCFP-Saskatchewan appuie un nouveau projet de loi visant à protéger les droits et les salaires des travailleuses et travailleurs. S’il est adopté, le projet de loi 611 fera en sorte que la disposition de dérogation soit automatiquement soumise à un examen visant à déterminer si la loi porte atteinte aux droits garantis par la Charte.
Le projet de loi découle de la décision de l’Alberta d’invoquer la disposition de dérogation pour mettre fin à une grève et forcer le retour au travail de 51 000 enseignant(e)s. Cette décision sans précédent a porté atteinte à leur droit à une négociation juste et équitable.
Selon le président du SCFP-Saskatchewan, Kent Peterson, les travailleuses et travailleurs de cette province devraient jouir de la même protection.
« Les premiers ministres provinciaux ne devraient pas invoquer la disposition de dérogation à des fins partisanes pour porter atteinte aux droits des travailleuses et travailleurs », a déclaré M. Peterson. « Scott Moe a dit qu’il serait disposé à suivre l’exemple de l’Alberta, ce qui devrait inquiéter l’ensemble des travailleuses et travailleurs de la Saskatchewan. »
Le projet de loi 611, qui modifie la Loi sur les questions constitutionnelles relativement à la disposition de dérogation, permettrait aux tribunaux de se prononcer sur le bien-fondé du recours à la disposition de dérogation, d’accroître la transparence et de protéger les travailleuses et travailleurs contre la prise de mesures unilatérales par le gouvernement. Cet automne, le gouvernement du Manitoba a présenté un projet de loi semblable, qu’il a décrit comme une mesure de protection nécessaire.
« L’enjeu principal, c’est de protéger les travailleuses et travailleurs et leurs salaires », a conclu M. Peterson.