Après l’émission, la semaine dernière, d’un avis interdisant au personnel municipal en grève de Black River-Matheson d’accéder à des établissements municipaux, le SCFP conteste les efforts déployés pour criminaliser les employé(e)s.
« Ces braves membres du SCFP 1490 participent à une grève légale et réclament, en toute légitimité, de meilleurs salaires pour offrir des services essentiels », souligne Mark Hancock, président national du SCFP. « Je sais que les 740 000 membres du SCFP seraient outré(e)s d’apprendre que le Canton s’en prend au droit de manifester, un droit protégé par la Charte. Les employé(e)s méritent de se faire entendre. On est ici pour faire savoir à Black River-Matheson, et à toutes les autres parties qui envisageraient de limiter de la sorte la liberté d’expression, que ça ne passera pas! »
Le 15 février, le Canton a émis un avis interdisant aux 14 grévistes membres du SCFP 1490 d’accéder à trois établissements municipaux. Plus préoccupant encore, selon le syndicat, l’avis vise également les « membres » et les « employé(e)s du Syndicat canadien de la fonction publique ».
« On a obtenu des conseils juridiques et on a déjà pris la décision de contester cette interdiction inappropriée et injustifiable en complétant notre plainte pour pratique déloyale de travail. On a également l’intention de contester cet avis devant la Cour supérieure », ajoute Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Le SCFP 1490 sait qu’on est derrière lui, et le Canton saura qu’on ne tolérera pas ces actions. »
« Par ailleurs, le Canton ne semble pas avoir bien réfléchi aux conséquences. Ou alors, il lui importe peu de mettre la population en danger. Cet avis veut dire qu’on pourrait porter des accusations contre des paramédics membres du SCFP et de la communauté pour avoir répondu à un appel d’urgence à l’aréna », précise M. Hanh. « Le Canton a-t-il vraiment l’intention de porter des accusations contre le personnel paramédical du SCFP ou les inspectrices et inspecteurs en santé publique qui se rendent sur les lieux? Pour la sécurité des résidentes et résidents de Black River-Matheson, on ne peut tout simplement pas laisser une telle situation se produire. On va s’y opposer fermement. »