Au dernier congrès national du SCFP, les délégué(e)s ont adopté une résolution appelant à la collaboration avec Un Enfant Une Place, afin de progresser vers un système pancanadien d’apprentissage et de garde des jeunes enfants qui soit universel et abordable. Déjà, nous avons joint l’action à la parole en participant à l’assemblée nationale d’Un Enfant, Une Place afin de faire le point sur le déploiement de ce réseau pancanadien et d’élaborer des stratégies pour s’assurer que le gouvernement respecte son engagement à créer 250 000 nouvelles places d’ici mars 2026.

Dans son budget pour l’année 2021, le gouvernement fédéral annonçait un investissement de 30 milliards de dollars sur 5 ans pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants, suivi d’une augmentation du financement annuel de 8,3 milliards de dollars.

Cet investissement a permis de réduire les frais de garde pour de nombreuses familles, une victoire importante alors que le coût de la vie explose. Toutefois, cette réduction des frais ne doit pas éclipser les centaines de milliers de familles toujours dans l’attente d’une place. Et l’abordabilité des services ne fera qu’accroître une demande déjà élevée.

L’expansion des services éducatifs à l’enfance est impossible sans l’amélioration des conditions de travail et des avantages sociaux dans un secteur qui peine à attirer des travailleuses et travailleurs, et à les retenir. Sans personnel, on n’aura que des infrastructures vides. 

Jess Tomas, membre du SCFP 2484, a fait part à l’honorable Jenna Sudds, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, du manque de reconnaissance dans le domaine : « On veut que les opérations chirurgicales soient pratiquées par des spécialistes qualifié(e)s. Le même principe s’applique pour l’apprentissage et la garde des jeunes enfants. J’ai une formation spécialisée et de l’expérience qui me permettent de faire mon travail, et notre profession doit être reconnue pour cette expertise. »  

Les participant(e)s ont réitéré l’importance d’étendre le réseau le plus rapidement possible, car le vent peut toujours tourner et nous savons qu’un gouvernement conservateur ne sera pas aussi généreux pour ce dossier, qu’il ne s’alliera pas au NPD pour créer davantage des programmes publics et inclusifs, et qu’il sera plus enclin à ouvrir grand la porte au privé. Il est impératif que ces services restent dans le giron public si nous voulons garantir les meilleurs services qui soient aux enfants, et les meilleures conditions de travail au personnel.

Le droit à des services éducatifs à la petite enfance est intimement lié aux droits des travailleuses et travailleurs. Le SCFP suit de près l’évolution du projet de loi C-35, qui en entérinant le droit à des services éducatifs à la petite enfance dans la législation canadienne, protégerait nos victoires et nos gains des dernières années. 

Un Enfant, Une Place organise une grande journée d’action nationale le 30 novembre. Soutenez le mouvement :