Hier soir, les trois bureaux des sections locales du personnel de l’éducation à London, des travailleuses et travailleurs de première ligne, ont été vandalisés par des transphobes, enhardi(e)s par les propos du premier ministre de l’Ontario Doug Ford et le ministre de l’Éducation Stephen Lecce au cours des trois dernières semaines.
Le SCFP 4186, dans le Conseil scolaire catholique du district de London, le SCFP 4222 et le SCFP 7575, dans le Conseil scolaire du district de Thames Valley, ont déposé des rapports auprès du service de police de London et ont fourni des éléments de preuve pour faciliter l’enquête criminelle.
Voici une déclaration de Laura Walton, aide-enseignante et présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario du SCFP :
« Le vandalisme est une tactique classique d’intimidation qui est utilisée contre les travailleuses et travailleurs syndiqués et les peuples opprimés par des foules opposées à la liberté, à l’égalité et à la justice dans le monde entier.
Dans le cas qui nous préoccupe, la violence contre la propriété privée vise à intimider les travailleurs et travailleuses qui défendent le droit des enfants à l’éducation dans un environnement exempt de harcèlement et le droit de l’ensemble des élèves à être simplement qui ils et elles sont et à s’exprimer, quelle que soit leur identité de genre.
Demain, les travailleurs et travailleuses de l’éducation de première ligne s’opposeront à ceux et celles qui propagent la haine. Ensemble, nous continuerons à nous battre pour que nos écoles publiques soient des milieux sécuritaires pour tous et toutes.
Le conseil scolaire du district de Toronto (CSDT) s’est prononcé en faveur des élèves, y compris des enfants 2ELGBTQI+. Nous invitons tous les conseils scolaires de l’Ontario à condamner publiquement cette haine. Cela inclut la Ontario Public Schoolboard Association (OPSBA), la Ontario Catholic School Trustees’ Association (OCSTA), l’Association franco-ontarienne des conseils scolaires catholiques (AFOCSC) et l’Association des conseils scolaires des écoles publiques de l’Ontario (ACÉPO). Quelle est votre position?
Nous demandons aussi à ceux et celles qui ont le plus de pouvoir, à savoir le ministre de l’Éducation et le premier ministre provincial, de dénoncer les attaques contre le droit des élèves à l’éducation et de soutenir la liberté fondamentale des enfants de ne pas être victimes de discrimination.
Le ministre Stephen Lecce et le premier ministre Doug Ford ont fait preuve d’un mépris flagrant à l’égard de la sécurité et du bien-être des jeunes trans et queers. Leur maison n’est pas toujours un endroit sûr pour que ces enfants discutent de leur identité de genre. Parfois, l’école est un endroit beaucoup plus sécuritaire où les enfants peuvent s’ouvrir avec des adultes attentionné(e)s et obtenir le soutien dont ils et elles ont besoin. Obliger les écoles à signaler aux parents l’identité de genre des enfants met la vie de ces derniers en danger. »