La situation déjà tendue au Service de sécurité incendie de la Ville de Prévost s’est dégradée davantage. En effet, hier soir en assemblée générale, les pompiers de Prévost, dans la région des Laurentides, ont rejeté à l’unanimité l’offre finale déposée par la Ville au mois de juin dernier.
Rappelons que la vingtaine de salariés sont sans convention collective depuis le 31 décembre 2021. Les parties sont en médiation depuis le mois de février 2023, et rien ne progresse.
Le dépôt de cette offre qualifiée de globale et finale avait mis fin au processus de médiation déjà entamé, médiation qui avait pourtant été demandée par la Ville elle-même.
À la suite du vote, les pompiers se sont dirigés vers le conseil municipal où ils ont remis au maire de Prévost,
Paul Germain, une copie de l’offre finale de la Ville avec la mention « Rejetée! ».
De plus, des affiches ont commencé à être installées un peu partout dans la ville afin d’informer la population sur l’état des discussions au service d’incendie.
« Nous avons fait beaucoup de concessions pour arriver à un accord. Nous avons notamment retiré l’ensemble de nos demandes au mois de juin tout en maintenant le statu quo de la convention collective en vigueur et en acceptant l’offre monétaire de l’employeur. Mais la Ville est revenue à la charge avec d’autres demandes déraisonnables, ce qui a engendré le blocage actuel », a déclaré Maxime Valade, conseiller du SCFP.
« En plus, l’employeur exige des concessions syndicales importantes sur des clauses normatives, dont l’impact négatif sur la qualité de vie de nos membres est inacceptable. Il s’agit tous de pompiers à temps partiel qui n’assument aucune garde interne à la caserne. Ils doivent demeurer disponibles sur le territoire et se diriger à la caserne seulement lors d’un appel d’urgence. La Ville n’a offert aucune garde interne afin d’assurer un meilleur temps de réponse à sa population lors de sinistres, contrairement aux autres municipalités qui ont fait le choix de mieux desservir leur territoire », a rajouté M. Valade.
Il est nécessaire de préciser que les pompiers ont adopté à l’unanimité, le 10 janvier dernier, un mandat de moyens de pression, lequel est en cours.