Les débardeurs du port de Québec, en lock-out depuis près d’un an, offriront des frisbees et des friandises à la Fête de la famille du port de Québec pour rappeler leur présence dans la communauté.
« Les débardeurs ne savent que trop bien que les moments en famille sont précieux. Nous aimerions aussi participer à un évènement comme celui-ci avec nos familles, mais notre convention collective ne nous le permet pas. En 2023, un débardeur peut être tenu de travailler de 64 à 76 heures par semaine. Il ne connaît pas son horaire d’avance ni la date de sa prochaine journée de congé. On ne peut pas construire une vie saine et équilibrée dans de telles conditions », d’expliquer Nina Laflamme, conseillère syndicale du SCFP.
Le syndicat rappelle que depuis le 19e siècle, les travailleurs et travailleuses revendiquent une semaine de travail de 40 heures et que selon le Code canadien du travail, la durée normale du travail est de huit heures par jour et de quarante heures par semaine.
Loi anti-briseurs de grève
Le 15 septembre marquera l’anniversaire du plus long lock-out au port de Québec. Le SCFP est d’avis que tout serait réglé depuis longtemps si nous avions une loi anti-briseurs de grève au Code canadien du travail. L’employeur utilise des travailleurs de remplacement, ce qui est illégal pour les entreprises de compétence provinciale.
« Il a eu un nombre effarant d’accidents au travail commis par des travailleurs de remplacement. Les risques pour la population voisine du port sont sérieux. On attend un désastre pour arrêter d’utiliser des travailleurs non
qualifiés? », questionne la conseillère syndicale.