L’annonce de la fermeture prochaine de trois voies sur six dans le tunnel Louis‑Hippolyte‑La Fontaine suscite beaucoup d’inquiétude au sein des populations concernées, mais également au Conseil provincial du secteur du transport terrestre (CPSTT) du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), lequel représente quelque 8565 membres dans le transport terrestre urbain et interurbain au Québec.
Cette fermeture, prévue pour le 31 octobre 2022, et ce, pour une durée de trois ans, augmentera, selon toute vraisemblance, la circulation sur les autres ponts déjà achalandés qui desservent la rive sud de Montréal. Pour plusieurs automobilistes, le transport en commun pourra être une solution.
Cependant, pour ceux et celles qui résident à l’ouest de la rive sud, le Réseau express métropolitain (REM) constituera leur seul moyen de déplacement pour se rendre au centre-ville de Montréal. Rappelons que selon une entente conclue entre le ministère des Transports et CDPQ Infra, le REM aura l’exclusivité du transport de passagers de l’ouest de la rive sud vers le centre-ville de Montréal.
Selon le CPSTT, une grande incertitude nous guette, soit la fiabilité du réseau, surtout que les tests de fiabilité en saison hivernale ne débuteront qu’au moment du lancement du REM, le 1er décembre 2022. Et si l’on se fie aux ratés (arrêts du service, pannes, manque d’informations, etc.) que connaît la mise en service du train léger d’Ottawa, la situation risque d’être identique avec le REM.
« Nous croyons qu’il serait préférable de maintenir le transport par autobus vers le centre-ville de Montréal, et ce, jusqu’à ce que CDPQ Infra fasse la démonstration de la fiabilité du REM. En temps d’incertitude, vaut mieux prévenir et nous jugeons essentiel que les usagers puissent avoir leurs services d’autobus, particulièrement aux heures de pointe », a déclaré Pino Tagliaferri, président du CPSTT du SCFP.
Le CPSTT exhorte les autorités à prendre la bonne décision afin que les usagers de cette partie de la rive sud ne deviennent pas des client(e)s captifs(ves) du REM.