Il s’agit d’une étape importante dans la lutte pour l’abrogation du Projet de loi 124, a déclaré le SCFP-Ontario lors d’une conférence de presse sur le début des audiences judiciaires concernant cette loi.

« Nous sommes ici aujourd’hui pour franchir la prochaine étape de notre contestation judiciaire du Projet de loi 124 », a déclaré Fred Hahn, président du SCFP-Ontario. « Nous ne cesserons pas de nous battre par tous les moyens à notre disposition pour abroger le Projet de loi 124, à la fois devant les tribunaux et en organisant dans nos communautés. Nous ne cesserons que lorsque nous aurons fait en sorte qu’aucun gouvernement n’envisage ne serait-ce que de préconiser et de légiférer à nouveau une violation aussi néfaste de nos droits fondamentaux ».

M. Hahn était accompagné de membres du SCFP-Ontario touché(e)s par le Projet de loi 124 ainsi que de dirigeant(e)s de la Fédération du travail de l’Ontario (FTO), de l’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario (AIIO), de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario (FEEO), de SEIU Healthcare, du Syndicat des employés et employées de la fonction publique de l’Ontario (SEEFPO) et du Syndicat des métallos.

Les dirigeant(e)s syndicaux ont souligné l’inconstitutionnalité du Projet de loi 124, les raisons pour lesquelles ils et elles considèrent cette contestation judiciaire comme étant un élément essentiel dans leurs efforts pour l’abroger, l’impact dévastateur qu’il a sur les travailleurs et travailleuses ainsi que son rôle dans l’aggravation et la prolongation de la crise du recrutement et de la rétention dans le secteur public.

« Que je m’entretienne avec des travailleurs et travailleuses des services de développement ou de garde d’enfants, des concierges ou des A.-E., du personnel universitaire ou du personnel de soutien dans les universités, des IAA et des préposé(e)s aux services au soutien de la personne dans les hôpitaux, un thème commun revient », a déclaré M. Hahn. « C’est l’histoire de salaires qui ne suivent pas l’augmentation du coût de la vie. De collègues qui quittent la profession qui leur tient à cœur pour un travail mieux rémunéré. Ils et elles sont au bout du rouleau. Ils et elles sont épuisé(e)s et démoralisé(e)s.

Le SCFP-Ontario dit espérer que la contestation judiciaire reflétera le consensus croissant selon lequel le Projet de loi 124 est non seulement inconstitutionnel, mais aussi nuisible aux travailleurs et travailleuses et aux services sur lesquels les Ontarien(ne)s comptent.