Le ministre de l’Éducation de la Saskatchewan a annoncé une augmentation ponctuelle de 20 millions de dollars de l’enveloppe consacrée à l’éducation. Cet argent ira aux divisions scolaires pour les aider à couvrir l’inflation.
« Nous sommes heureux que le gouvernement fasse machine arrière après avoir prétendu que les écoles ne subissaient pas d’inflation », admet Rob Westfield, président du Comité directeur des travailleuses et travailleurs de l’éducation du SCFP-Saskatchewan. « Cette augmentation ponctuelle du financement aidera à couvrir une partie de la hausse des coûts due à l’inflation, mais ce dont nous avons vraiment besoin, c’est d’une augmentation permanente du financement. Ces sommes temporaires ne permettront pas de réembaucher le personnel permanent qui a été licencié. Ce n’est qu’une goutte d’eau dans le seau du sous-financement persistant qu’impose ce gouvernement au secteur de l’éducation.»
Les divisions scolaires de la province ont déjà annoncé des coupures, des mises à pied et l’introduction de nouveaux frais pour les parents. Elles sont nombreuses à réclamer une augmentation permanente de leur financement.
« Les divisions scolaires ont besoin d’un financement prévisible et durable pour offrir une éducation de qualité à tous les élèves, ajoute M. Westfield. Dans l’état actuel des choses, elles feront face à des manques à gagner similaires l’an prochain. »
L’annonce de ce financement fait suite à une semaine difficile pour le gouvernement du Parti de la Saskatchewan, qui a été critiqué pour son utilisation douteuse d’avions privés pour voyager à travers la province.
« Il est clair que le gouvernement ne pense à l’éducation qu’après coup », affirme Judy Henley, présidente du SCFP-Saskatchewan. « Il aurait pu annoncer ce financement supplémentaire en juin, avant que les divisions scolaires ne soumettent leurs budgets, mais il a attendu de devoir distraire la population de sa mauvaise gestion financière. Ce financement ponctuel est un geste symbolique, mais il n’aidera pas les travailleuses et travailleurs du soutien à l’éducation qui ont désespérément besoin d’une augmentation de salaire, ni les enfants qui ont besoin d’un soutien accru et qui passent entre les mailles du filet.»