Les croupiers et croupières du Casino de Montréal ont voté à 97,4 pour cent hier pour des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. L’employeur refuse de rappeler 100 % de ces salarié(e)s au travail et ceci mine sérieusement le fonctionnement de la société d’État.
« Ce qu’il y a de particulièrement terrible dans cette situation, c’est que même si le casino rappelait 100 pour cent de ces croupiers, seulement 60 pour cent des tables seraient opérationnelles. Nous avons déjà perdu beaucoup de travailleuses et travailleurs. S’il ne rouvre pas ses tables de jeux, les joueurs iront ailleurs. Les casinos d’État sont l’endroit où le jeu est encadré de la façon la plus sécuritaire et la plus responsable. Il faut donc les protéger, car ils remplissent généreusement les coffres de l’État », de rappeler Jean-Pierre Proulx, conseiller syndical du SCFP.
Le syndicat reproche aussi à l’établissement de vouloir faire des centaines de licenciements cachés, ce qui va à l’encontre de la convention collective toujours en vigueur.
« En début de pandémie, les employés étaient payés jusqu’au 21 juillet 2020. À partir de cette date, ils étaient mis à pied. Nous demandons à l’employeur qu’il les rappelle tous afin qu’ils puissent garder leur lien d’emploi. Sinon, dès le 21 juillet prochain, il y aura des centaines de travailleurs qui perdront leur emploi pour toujours », de dénoncer le conseiller syndical du SCFP.
Le Casino de Montréal n’est pas un employeur comme les autres. Ses personnes salarié(e)s sont embauchées après un processus rigoureux. Chaque employé(e) fait l’objet d’une enquête pour vérifier son intégrité. Ils et elles rapportent beaucoup d’argent au gouvernement pour payer nos services publics.
Aujourd’hui, les croupiers et croupières entameront un premier moyen de pression, soit celui de porter un chandail syndical.