Le SCFP et le Syndicat québécois des employées et employés de service, tous deux affiliés à la FTQ, ainsi que Québec solidaire déplorent le peu de reconnaissance du personnel de bureau, des techniciens et des professionnels de l’administration du réseau de la santé et des services sociaux. Les trois organisations reconnaissent que tout le personnel de cette catégorie a fait plus que sa part durant la pandémie et qu’il mérite, sans exception, les primes mises de l’avant par le gouvernement.
« Le personnel administratif est essentiel pour le fonctionnement du réseau de la santé et des services sociaux. Il a été présent tout au long de la crise sanitaire et continue de l’être. Sans son apport primordial, il n’y aurait pas d’embauche de nouveaux employés pour pallier la pénurie de main-d’œuvre, il n’y aurait pas d’ouverture de dossiers ni de planification d’horaires pour remplacer le personnel manquant, pas de paies ni d’achat d’équipements de protection. Il accomplit des milliers de tâches administratives qui permettent au réseau de continuer à fonctionner », explique Maxime Ste-Marie, président du Conseil provincial des affaires sociales (CPAS-SCFP).
« Le taux de roulement élevé du personnel administratif nuit à l’efficacité du réseau de la santé et des services sociaux. Les tâches se sont multipliées au cours des deux dernières années afin de maintenir à flot le navire. Pourtant, une bonne partie de nos membres n’ont pas droit aux mêmes primes d’assiduité telles que la prime escalier, qui peut totaliser 1000 $ en quatre semaines, car ce sont des travailleuses et des travailleurs de l’ombre. Considérer qu’ils ne sont pas au front, jour après jour, c’est un manque de respect flagrant. Nous demandons que tout le personnel administratif ait droit à la prime d’assiduité », poursuit Sylvie Nelson, présidente du SQEES-FTQ.
Une pétition en ligne sur le site de l’Assemblée nationale
« Ce gouvernement a une fâcheuse tendance à diviser en donnant plus pour l’un et moins pour l’autre alors que le réseau de la santé et des services sociaux requiert un travail d’équipe et de concertation. Il n’y a rien de plus démotivant que de se sentir moins respecté que ses collègues… et l’exemple vient d’en haut, soit du ministre de la Santé lui-même, qui crée deux classes de travailleuses et de travailleurs dans le réseau de la santé. C’est pourquoi j’invite la population à signer la pétition que je parraine. Le message doit être clair : tout le personnel de la santé et des services sociaux compte, le personnel administratif aussi », ajoute Alexandre Leduc, porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière de Travail.
La pétition peut être signée ici.