C’est vendredi dernier que les négociations ont repris entre le Syndicat des chargés de cours de l’UQTR et la partie patronale, après cinq semaines de suspension. La journée a marqué le début du processus de conciliation sous l’égide du ministère du Travail, de même que le premier anniversaire jour pour jour du processus de négociation. Pour le syndicat, c’était le début d’une phase déterminante durant laquelle la mobilisation des membres ira en augmentant.
« Le manque de progrès jusqu’à présent dans la négociation a confirmé aux chargés de cours le peu d’importance que leur accorde la direction, autant en termes de présence dans les différentes instances que de conditions de travail. Pourtant, nos membres donnent présentement 56 % des cours et sont la première ligne d’encadrement des étudiants de premier cycle. Dans le contexte de rareté de main-d’œuvre, la direction joue un jeu dangereux pour l’avenir de l’UQTR en ne les reconnaissant pas à leur juste valeur. La conciliation va lui imposer un rythme de travail et il est temps qu’elle donne enfin à ses négociateurs le mandat de trouver une entente », d’expliquer Carole Neill, présidente du syndicat.
« Nous tiendrons une assemblée générale spéciale en janvier pour discuter notamment de moyens de pression. Les chargés de cours, eux, connaissent la valeur de leur expertise et de leur travail et sont déterminés à faire bouger les choses », d’ajouter Carole Neill.
Rappelons que le 4 novembre dernier, constatant les tergiversations de la partie patronale, le syndicat avait quitté la table de négociation et demandé la nomination d’un conciliateur. Depuis, la campagne syndicale de valorisation lancée le 11 octobre sur un ton positif s’est poursuivie en une tournure plus mordante.
Le site Web de la campagne est en ligne à https://www.çapassepas.ca/