Le plus grand syndicat du Canada dénonce la décision du gouvernement libéral de mettre fin à une mesure de soutien au revenu vitale qui a permis à des millions de gens de ne pas basculer dans la pauvreté durant la pandémie.
La ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, a confirmé jeudi que le gouvernement libéral mettra fin le samedi 23 octobre à la Prestation canadienne de la relance économique (PCRE), anciennement connue sous le nom de Prestation canadienne d’urgence (PCU).
« C’est cruel pour les gens qui subissent toujours une perte de revenu en raison de la COVID-19. C’est aussi honteux de la part d’un gouvernement qui vient d’être réélu en promettant de soutenir la population jusqu’à la fin de la pandémie. Or, la pandémie n’est pas terminée, ce qui démontre qu’une promesse libérale n’a aucune valeur », a affirmé le président national du SCFP, Mark Hancock.
Des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs se démènent encore pour trouver un emploi ou travailler suffisamment d’heures. Ces gens comptent sur la PCRE pour joindre les deux bouts. Selon les données les plus récentes, 350 000 demandes ont été présentées au cours de la semaine du 28 septembre. Entre-temps, les demandes d’assurance-emploi sont à la hausse, mais les libéraux laissent les gens se débrouiller seuls avec un régime d’assurance-emploi déficient.
« Depuis qu’ils ont remporté les élections, les libéraux agissent comme si la pandémie était terminée. Ils auraient pu profiter de la dernière année et demie pour corriger le système d’assurance-emploi. Au lieu de cela, ils retirent une bouée de sauvetage vitale qui a permis à des millions de gens de rester à flot. Ils abandonnent la population à son sort », a conclu le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.
Le SCFP est le plus grand syndicat du Canada. Il représente environ 700 000 travailleurs à l’échelle du pays.