Cette semaine, Telus au Québec a offert des primes de départ volontaire à 1100 employés, dont près de 200 sont membres du SCFP-Québec. Au nom de la rationalisation et de la réorganisation, l’employeur procède à d’importantes coupes dans son personnel en délocalisant de bons emplois vers l’étranger.
« Cette tendance inquiétante s’accélère depuis 2014. En 2014, Telus comptait 43 700 employés partout dans le monde, dont les deux tiers se trouvaient en sol canadien. En 2020, ces pourcentages se sont renversés. Sur un total de 78 100 salariés, à peine un tiers étaient au pays », de dénoncer Claude Poirier, président du Syndicat québécois des employés de Telus (SCFP 5044).
En effet, seulement 27 900 employés de Telus travaillent au Canada contre 50 200 à l’étranger. Dans le rapport annuel de Telus, on prend conscience de l’ampleur de cette délocalisation en regardant le nombre de personnes syndiquées au pays. En 2014, ils étaient 12 245 et en 2020, ce chiffre s’établissait à 8675.
« Là où le bât blesse, c’est lorsque les compagnies du secteur des télécommunications comme Telus reçoivent des milliards de dollars des gouvernements afin de moderniser le réseau. C’est de l’argent public! On finance la délocalisation et les marges de profit de ces grandes entreprises sans égard à l’impact sur l’économie locale », d’affirmer le président syndical.
Telus est un important employeur, notamment dans le Bas-Saint-Laurent, offrant de bons salaires, ce qui est un atout fort stimulant pour l’attraction et la rétention de la main-d’œuvre ainsi que pour l’économie régionale.