Le SCFP exhorte l’ombudsman de l’Ontario à élargir la portée de son enquête sur la fermeture soudaine et secrète de 26 établissements de justice pour les jeunes plus tôt ce mois-ci. Les travailleurs membres du SCFP de trois des établissements fermés décrivent la décision du ministère comme « cruelle, injuste et sans cœur ».
L’enquête doit se pencher sur le droit des jeunes qui fréquentent les établissements de justice à avoir accès à leur famille et à leur communauté, ce qui, en raison de ces fermetures, est maintenant impossible pour ceux qui vivent en région rurale. Le premier ministre Ford a essentiellement abandonné les jeunes des collectivités rurales en limitant l’accès à leurs proches pendant une période particulièrement vulnérable de leur vie. Le SCFP demande au gouvernement Ford de revenir immédiatement sur sa dangereuse décision de cesser de financer et de fermer chacun de ces établissements de justice pour les jeunes.
« Les jeunes ont été réveillés au milieu de la nuit, enchaînés et envoyés par avion vers d’autres installations », relate le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn. « De toute évidence, les travailleurs et les jeunes ont été intentionnellement laissés dans le noir, sinon les jeunes auraient eu le temps d’informer leur famille et de se préparer au déménagement. Cette fermeture froide et militante est nuisible à des jeunes vulnérables qui méritent plus que jamais d’être soutenus. »
Les travailleurs n’ont eu que quelques heures pour se préparer à la fermeture et au déménagement des jeunes. On leur a intimé de garder secrets les détails des fermetures jusqu’à ce que le transfert des jeunes soit complété, rapporte le SCFP.
« Les jeunes dans les établissements judiciaires méritent d’avoir accès à leur famille et à leur communauté », insiste Carrie Lynn Poole-Cotnam, présidente du secteur des services sociaux au SCFP-Ontario. « Beaucoup de jeunes sont maintenant à huit heures de route de leurs proches, ce qui nuit énormément à leur bien-être et à leur réadaptation. La manière utilisée dans ces fermetures était injuste. Et la nouvelle distance qui sépare ces jeunes de leur famille représente un obstacle évident à la réussite de leur réintégration dans leur communauté. Il faut se pencher sur ce dossier et corriger le tir. »
Les travailleurs de la justice pour les jeunes qui sont membres du SCFP communiqueront avec l’ombudsman de l’Ontario pour expliciter leurs plaintes concernant la manière dont les fermetures se sont déroulées et les mérites de la décision du gouvernement Ford de fermer les installations rurales.