Il devrait y avoir un ensemble de règles qui s’appliquent à tout le personnel hospitalier, a déclaré le SCFP aujourd’hui en dénonçant le silence de la présidente-directrice générale du Centre de santé mentale Royal Ottawa (CSMRO) sur la tempête concernant l’autorisation des voyages internationaux d’une cadre supérieure et le paiement de sa quarantaine.
« L’autorisation de voyager à l’étranger pour une cadre supérieure de l’hôpital et le paiement de sa quarantaine à domicile met en lumière la dichotomie du monde dans lequel nous vivons : la plupart des membres du personnel de la santé sont censés travailler comme des bêtes de somme et assumer tous les risques de travailler dans un environnement propice à la contraction de la COVID-19, tandis que les cadres supérieurs ne sont pas du tout assujettis aux mêmes règles », estime Sharon Richer, secrétaire-trésorière du Conseil des syndicats d’hôpitaux de l’Ontario (CSHO-SCFP).
Le personnel de première ligne du CSMRO ne peut pas obtenir de vacances en raison des décrets d’urgence provinciaux imposés aux travailleurs de la santé pendant la pandémie. Et les employés hospitaliers ne sont pas rémunérés s’ils doivent s’isoler en attendant le résultat de leur test COVID-19 ou observer une quarantaine.
À ce jour, 6438 Ontariens sont décédés de la COVID-19, dont vingt travailleurs de la santé. Et 17 250 travailleurs de la santé de l’Ontario ont contracté la COVID-19 au travail.
Le CSMRO n’est pas le premier hôpital à avoir autorisé un cadre supérieur à voyager à l’étranger. « Par contre, c’est la première fois où on n’a pas présenté d’excuses au personnel de l’hôpital et à la communauté pour ce manque de leadership devant les ordres de la santé publique », souligne le président du CSHO-SCFP, Michael Hurley.
Lorsqu’il s’agit de montrer l’exemple à la communauté dans la lutte à la COVID-19, les établissements de santé n’ont pas droit à l’erreur, ajoute-t-il. « Il est grand temps que la PDG du CSMRO reconnaisse que son institution a laissé tomber son personnel et la population d’Ottawa-Carleton, et qu’elle fera mieux à l’avenir. »