À l’approche des fêtes, le Syndicat des brigadiers scolaires de Montréal (la section locale 930 du SCFP) dénonce les économies de bouts de chandelle que fait la Ville en mettant à pied ses 725 brigadiers et brigadières pendant quatre jours à la suite de l’annonce faite par le gouvernement du Québec, lequel force les écoles à faire des cours à distance.
« La Ville fait des gains insignifiants sur le dos de ces travailleuses et travailleurs précaires. La Ville de Montréal est grippe-sou. Après une année très difficile, cette mesure va appauvrir nos membres qui, déjà, travaillent seulement en moyenne de 20 à 25 heures par semaine », a déclaré Manon Gosselin, présidente du syndicat.
La Ville envoie ses employé.e.s au chômage les 17,18, 21 et 22 décembre. Cependant, il faut savoir que selon les règles de l’assurance emploi, ces personnes salariées n’auront pas droit aux prestations pour deux de ces quatre jours, car elles auraient travaillé en début de semaine, soit du 14 au 16 décembre.
« La Ville a déjà économisé sur notre dos en nous mettant à pied en début d’année pendant trois mois. La Ville transfère le fardeau fiscal sur l’ensemble des Québécois et Québécoises en nous envoyant au chômage, au lieu d’appliquer les règles de notre contrat de travail », ajoute-t-elle.
En effet, le syndicat considère que la Ville ne respecte pas la convention collective et il déposera un grief à cet effet.
« Des griefs et des arbitrages coûtent assez cher pour les deux parties. La Ville aurait pu épargner simplement en respectant le contrat. Nos membres qui sont sur les coins de rue pour nos enfants au quotidien méritent au moins ça », de conclure la présidente.