Les dernières mises à jour apportées par le gouvernement de la Saskatchewan au plan « Safe School » (Sécurité des écoles) ne tiennent pas compte des avis des experts et des préoccupations de nombreux membres du personnel, parents et élèves, selon le Comité de direction des travailleuses et travailleurs de l’éducation du SCFP-Saskatchewan.
Cette semaine, l’administratrice en chef de la santé publique du Canada a recommandé que les élèves âgés de plus de 10 ans portent des masques, qu’une distance de deux mètres sépare les élèves et les enseignants dans la mesure du possible et que les élèves et les enseignants soient divisés en groupes dans le but de réduire le nombre de personnes avec lesquelles ils peuvent être en contact étroit. Ces avis sont appuyés par des organisations de médecins de la Saskatchewan et d’ailleurs au pays.
« Le ministère de l’Éducation ne tient aucun compte des avis des experts et s’en remet aux divisions scolaires », affirme Jackie Christianson, présidente du Comité de direction des travailleurs de l’éducation du SCFP. « Pourquoi le gouvernement refuse-t-il de faire son travail et de faire preuve de leadership quand il est question d’assurer la sécurité de nos élèves et du personnel? »
Le SCFP se préoccupe aussi du peu d’engagement à l’égard du personnel de soutien.
« D’abord, le personnel de soutien a été tenu à l’écart du processus de planification et nous continuons d’être mis de côté dans les annonces du gouvernement, ajoute Christianson. Où sont les lignes directrices destinées aux aides à l’éducation qui soutiennent les élèves dans de nombreuses salles de classe? Nous n’avons aucun détail sur les concierges qui seront responsables du nettoyage accru de nos écoles. Et qu’en est-il des suppléants, des aides-bibliothécaires, des coordonnateurs des écoles communautaires? Il est inacceptable que tant de questions de sécurité concernant le personnel de soutien demeurent sans réponse alors qu’il reste moins de deux semaines avant le retour du personnel au travail. »
Le SCFP appuie les appels en faveur d’un plan plus étoffé qui inclurait les éléments suivants :
- Masques obligatoires pour tous les élèves et membres du personnel en tout temps à l’école, et groupes distincts pour les élèves qui ne peuvent pas porter de masque pour des raisons médicales.
- Distanciation physique de deux mètres exigés pour le personnel et les élèves; apprentissage en ligne ou à distance pour que les élèves apprennent lorsqu’ils ne sont pas à l’école.
- Meilleure hygiène pour les élèves et le personnel et meilleur accès au lavage des mains.
- Meilleure ventilation et échange d’air par les systèmes CVC pour réduire la transmission par aérosols de la COVID-19.
- Financement d’urgence pour la pandémie.
Le SCFP demande au gouvernement d’assurer une dotation en personnel suffisante pour mettre en œuvre des protocoles de nettoyage et de désinfection plus exigeants.
« On ne peut pas comparer la COVID-19 à des infestations de poux ou à des conjonctivites. Que faudra-t-il pour que notre gouvernement élabore un plan assurant vraiment la sécurité de tous les élèves et membres du personnel qui reviennent à l’école dans moins de deux semaines? » se demande Christianson.