Le Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301) a appris avec colère que la Ville ira de l’avant en privatisant presque complètement ses services d’entretien sanitaire. Les édifices visés sont l’hôtel de ville, le quartier général du Service de sécurité incendie ainsi que certains ateliers municipaux.
La Ville de Montréal s’était pourtant engagée le 19 mai dernier à faire appel à ses cols bleus avant d’en « appeler à des ressources externes ».
« Malheureusement, la Ville et la mairesse n’ont pas respecté leur parole. La décision est donc prise sans processus rigoureux, sans évaluation véritable, sans comparatif des coûts, apparemment pour des raisons idéologiques, et annoncée au plus creux de l’été », de déplorer Hans Marotte, conseiller syndical au SCFP.
Le syndicat souligne que la main-d’œuvre nécessaire est entièrement disponible, puisqu’une centaine de cols bleus sont encore en disponibilité en raison de la crise sanitaire.
« Nous sommes convaincus que la Ville est capable de faire son entretien sanitaire elle-même, à coût égal ou moindre qu’avec la sous-traitance. Nous pouvons, comme syndicat, rendre cela possible », d’affirmer Hans Marotte.
« La mairesse a souvent eu de bons mots pour les cols bleus, comme dans son discours victorieux de novembre 2017 ou au fil du printemps 2020. Dans une note de service datée du 14 mai dernier, son administration s’était engagée à ne pas privatiser l’entretien sanitaire. Nous demandons maintenant à la mairesse de raccorder ses paroles et ses décisions », a-t-il ajouté.
« Une autre promesse reniée par madame Plante aurait des conséquences fâcheuses sur les relations harmonieuses que nous avons tenté de nouer avec la Ville de Montréal depuis plusieurs années », de conclure Hans Marotte.