Le SCFP condamne l’attaque radicale du gouvernement de l’Alberta contre les droits des travailleurs que constitue son récent projet de loi 32.
Le projet de loi 32 est inspiré des initiatives antisyndicales des républicains américains. Il ferait de l’Alberta la seule juridiction au Canada à restreindre les syndicats dans leurs activités de sensibilisation populaire, de même que leur capacité à faire campagne sur des questions essentielles pour leurs membres et l’ensemble des travailleurs.
De plus, ce projet de loi porte atteinte à la liberté d’expression et de réunion des travailleurs en limitant les endroits où les syndicats sont autorisés à faire du piquetage et en leur imposant d’obtenir, pour ce faire, la permission de la Commission des relations de travail de l’Alberta.
« Cette loi est une attaque effrontée et antidémocratique qui ferait reculer les droits des travailleurs de plusieurs générations, tout cela pour permettre à Jason Kenney de faire pencher la balance en faveur de ses copains des conseils d’administration. Ce projet de loi est une honte en soi, mais le présenter en pleine pandémie mondiale, alors que les travailleurs dépendent de leur syndicat pour défendre leur droit à un lieu de travail sécuritaire et à un salaire équitable, est scandaleux », a déclaré le président national du SCFP, Mark Hancock
Le projet de loi 32 est une tentative manifeste du gouvernement Kenney de tuer dans l’œuf les critiques légitimes que formulent les organisations syndicales envers ses politiques gouvernementales, comme la diminution du salaire minimum et la privatisation des soins de santé.
« Les syndicats sont un élément essentiel du processus démocratique au Canada. Nous défendons les travailleurs face à un système qui avantage les employeurs et les gouvernements. Le SCFP luttera contre ce projet de loi partout où il le pourra, que ce soit devant les tribunaux, à l’Assemblée législative ou dans la rue », a affirmé le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury.