Le SCFP exhorte les gouvernements qui planifient la reprise après la pandémie à tenir compte des avertissements d’un nouveau rapport. Celui-ci examine les coûts et les conséquences de la privatisation et fait état d’une voie publique à suivre.
Notre syndicat faisait partie du groupe de travail du Congrès du travail du Canada qui a accouché du rapport Pour le bien public : La menace grandissante de la privatisation et les propositions des travailleurs pour protéger notre avenir.
Ce document met en lumière les nouvelles forces soutenant la privatisation, notamment la Banque de l’infrastructure du Canada qui négocie de coûteux et risqués accords de privatisation en secret. Il souligne également les dangers de nouvelles formes de privatisation comme les obligations à impact social.
Les recommandations détaillées du rapport sont particulièrement pertinentes en cette période où les gouvernements s’efforcent de rebâtir et se remettre de la pandémie.
« De nouvelles menaces de privatisation se pointent déjà à l’horizon », prévient le président national du SCFP, Mark Hancock. « On peut penser entre autres aux libéraux fédéraux qui font la promotion de la banque d’infrastructure et de ses stratagèmes à but lucratif comme moyen pour stimuler l’économie. Les services publics sont la bouée de sauvetage qui nous a permis de traverser la pandémie. La privatisation ne rendra pas la vie meilleure, au contraire. Nous exhortons tous les gouvernements à garder le profit à l’écart de la reprise post-pandémie et à reconstruire avec des services et des systèmes entièrement publics. »
Pour le bien public appelle les gouvernements à réinvestir dans des services et des programmes publics solides qui sont financés par une fiscalité équitable, reprendre la propriété et le contrôle des infrastructures publiques et cesser de promouvoir des accords de privatisation risqués, chez nous comme à l’étranger. Le rapport se penche aussi sur le rôle des caisses de retraite dans la promotion et la valorisation des infrastructures privatisées, soulignant les risques des projets à but lucratif.
Le SCFP a mené avec succès de nombreux combats contre la privatisation et fait campagne en ce moment pour repenser le système de soins de longue durée au Canada, en l’intégrant à notre système de santé public et universel. La COVID-19 a révélé la crise tragique et choquante qui sévit dans les établissements de soins de longue durée en soulignant le côté néfaste de la privatisation pour les services publics.
« La privatisation n’est pas seulement un gaspillage de fonds publics. Elle nuit aux personnes qui ont besoin de services et aux travailleurs qui fournissent ces services », explique le secrétaire-trésorier national du SCFP, Charles Fleury. « Nos membres sont aux premières loges pour constater qu’il n’y a pas de place, dans les services publics, pour le profit. Le SCFP se battra à leurs côtés pour bâtir un avenir meilleur. »
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