Le SCFP-Ontario maintient que le plan de Ford de rouvrir les garderies ne tient pas compte de la sécurité des enfants et des employées des services de garde, et que le gouvernement ignore les demandes de fonds, d’effectifs et des formations supplémentaires nécessaires pour préparer ce secteur.
« Le premier ministre Ford continue de démontrer qu’il n’est pas digne de confiance pour rouvrir les garderies en toute sécurité en Ontario », a dit Carrie Lynn Poole-Cotnam, présidente du secteur des services sociaux du SCFP-Ontario. Le SCFP a décrit très clairement comment Ford pouvait rouvrir les garderies de façon sécuritaire, mais il refuse de régler les problèmes que nous soulignons depuis le début de la COVID-19. Le SCFP-Ontario a réclamé une augmentation de financement pour payer les équipements de protection personnelle (ÉPP) et la formation nécessaire pour rouvrir les garderies en toute sécurité, dans une lettre envoyée au premier ministre et à la ministre le 15 mai 2020, mais Ford a ignoré ces recommandations.
Le 8 juin dernier, Ford a annoncé que les centres de garde à l’enfance de la province allaient rouvrir le 12 juin.
Ford n’a fourni pratiquement aucun préavis aux garderies concernant la réouverture, a déclaré Carolyn Ferns, coordonnatrice des politiques de l’Ontario Coalition for Better Child Care (OCBCC). « Les parents sont préoccupés et confus à juste titre par le manquement du gouvernement d’envoyer un préavis adéquat, et ils craignent d’envoyer leurs enfants dans les garderies avant que les employées aient suivi une formation en santé et sécurité pour réduire les risques d’éclosion de la COVID-19. »
Le SCFP-Ontario représente plus de 12 000 membres qui travaillent dans les services de garde et l’éducation de la petite enfance et travaille en étroite collaboration avec l’OCBCC pour revendiquer des services de garde de qualité, universels et à prix abordable.
« Ford démontre clairement que les parents n’ont pas vraiment de poids dans son plan de relance de l’économie. Il suggère plutôt que tout ira bien et que les problèmes se règleront automatiquement », a ajouté Carrie Lynn Poole-Cotnam. « Si Ford voulait vraiment aider les parents, il augmenterait le financement des services de garde pour assurer la sécurité de nos proches et la viabilité des centres de la petite enfance. Sans financement du gouvernement Ford pour payer les ÉPP et les effectifs supplémentaires, ces centres seront confrontés à des déficits opérationnels qui les obligeront à envisager d’augmenter les frais payés par les parents pour survivre. »
L’annonce de réouverture des garderies de Ford fait suite à une série d’annonces visant à relancer l’économie de l’Ontario. Cependant, les décisions prises par les conservateurs de Ford continuent de contredire leurs belles promesses, selon le SCFP-Ontario.
« Les garderies n’ont tout simplement pas assez de temps ni de ressources pour rouvrir de façon sécuritaire. Il a fallu trois semaines pour ouvrir les centres de garde d’urgence et on nous a donné seulement trois jours », a déclaré Carolyn Ferns. « Comme toujours, les employées dévouées des services de garde devront combler les lacunes du gouvernement et faire ce qu’il faut pour répondre aux besoins des parents dans toute la province. »
Le SCFP s’est récemment joint à l’OCBCC et à l’Association des éducatrices de la petite enfance de l’Ontario (AECEO) pour publier un nouveau rapport, From Reopening to Recovery, qui prévoit un plan pour assurer une réouverture sécuritaire, un financement adéquat et le soutien des éducatrices et des programmes, ainsi qu’un système de garderies renforcé au centre de la relance économique et sociale.