Juste à temps pour la saison estivale, les quelque 220 employés syndiqués travaillant au parc Jean-Drapeau ont signé aujourd’hui leur nouvelle convention collective. Ces derniers, représentés par le Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal (SCFP 301), étaient sans contrat de travail depuis le 1er janvier 2018.
Il faut se rappeler qu’au printemps 2019, les membres avaient voté pour des moyens de pression pouvant aller jusqu’à la grève. Une entente de principe avait par la suite été conclue entre les parties et celle-ci avait été entérinée à 95 % lors de l’assemblée générale en mai 2019. Cependant, la rédaction finale des textes de cette nouvelle convention collective s’est révélée très ardue.
« Ce qui a été négocié a amené les parties à constater que la convention devait être réécrite pour bien refléter le contenu de cette entente. La tâche a été réalisée de façon consensuelle entre l’employeur et le syndicat », d’affirmer Simon St-Onge, directeur syndical responsable des syndiqués du parc Jean-Drapeau.
« C’est un groupe qui vivait beaucoup de disparités de traitement et de précarité, des conditions qui nous apparaissent inconcevables en 2020. Il nous fallait donner un coup de barre pour corriger cette situation », a déclaré Éric Charlebois, responsable du comité de négociation.
« Nous avons négocié et obtenu des gains importants pour nos membres. Nous avons défendu jusqu’au bout un principe de base : salaire égal pour travail égal. Ils peuvent maintenant poursuivre leur travail comme fiers partenaires du parc Jean-Drapeau pour que celui-ci soit en excellent état pour l’ensemble des Montréalais et touristes qui y viennent pour pratiquer leurs nombreuses activités », d’expliquer François Jutras-Côté et
Guillaume Dupont-Croteau, délégués syndicaux ayant participé à la négociation.
« Cette négociation nous a permis d’améliorer les conditions de travail des cols bleus du parc et nous avons désormais un régime de retraite et des assurances collectives pour tous, sans égard au statut d’emploi. De plus, cette nouvelle convention offre dorénavant à tous les syndiqués une semaine normale de travail au lieu de la précarité. Finalement, celle-ci prévoit des augmentations salariales de plus de 2 % par année, des primes de rétention et un boni à la signature », de conclure Daniel Morin, conseiller syndical au SCFP.