Au lieu d’induire le public en erreur, la ville de Toronto devrait revenir à la table pour négocier et ainsi éviter la voie du conflit de travail sur laquelle elle s’est engagée, estime le président du SCFP 416, Eddie Mariconda.
Plus tôt dans la journée, le gouvernement a produit un rapport recommandant de ne pas instituer de commission de conciliation, comme l’avait demandé l’employeur la semaine dernière. Cela lance le compte à rebours vers la position de grève ou de lock-out légal, valide à compter de minuit une le jeudi 27 février. La Ville a donné suite à cette annonce par une communication décrivant plusieurs grands enjeux des négociations, notamment la sécurité d’emploi, les avantages sociaux et le congé parental.
« Notre article sur la sécurité d’emploi, comme l’ensemble de notre contrat, a expiré le 31 décembre 2019, explique M. Mariconda. Cela signifie qu’il faut renégocier l’ensemble de la convention collective. Dire que nous allons à l’encontre de ce qui a été négocié précédemment, parce que nous voulons que l’article sur la sécurité d’emploi porte la même date que le reste du contrat, est délibérément trompeur. [C’est ce qu’affirme l’employeur dans ledit communiqué.] Si on suit la logique de la Ville, c’est elle qui revient sur ce qui avait été convenu en insistant sur de graves concessions à des avantages sociaux qui ont été négociés librement et équitablement lors des rondes précédentes. »
Eddie Mariconda juge les tactiques de l’employeur prévisibles. Celles-ci visent à diviser les syndiqués et à retourner la population contre eux.
« Au bout du compte, le renouvellement de notre article sur la sécurité d’emploi ne coûte rien à la Ville. En ce qui concerne les avantages sociaux, celle-ci a économisé 18 millions de dollars en un an après avoir changé de fournisseur de prestations; elle n’a pas besoin de revenir sur ce qui avait été convenu pour réaliser des économies. Notre contrat est abordable et viable, et nous fournissons des services de classe mondiale à la population de Toronto. Si la Ville se soucie de l’intérêt des citoyens, elle viendra à la table; elle s’engagera à négocier une entente raisonnable avec ses travailleurs de première ligne. »