Les pourparlers entre le gouvernement de la Saskatchewan et le syndicat des travailleurs des services sociaux sont à l’arrêt, l’employeur ayant quitté la table.
La section locale 600 du SCFP représente 380 membres qui travaillent directement pour la direction de la prestation des services d’intégration communautaire (CLSD) du ministère des Services sociaux et du ministère des Services centraux.
« Le gouvernement a déclaré à plusieurs reprises qu’il voulait faire de la Saskatchewan le meilleur endroit où vivre pour les personnes ayant un handicap. Or, son manque de respect envers les travailleurs de première ligne est scandalisant », raconte Nancy Seman, présidente du SCFP 600. « Nous exhortons le gouvernement à prendre la négociation au sérieux et à travailler avec nous à la résolution des problèmes de santé et de sécurité que nous vivons. »
Les récents changements apportés au mode de prestation des services aux personnes ayant une déficience intellectuelle exercent une pression accrue sur le personnel, ce qui mine la relation de travail. L’épuisement professionnel et les problèmes d’équilibre travail-famille sont répandus.
La section locale a également contacté Tammy Kirkland, sous-ministre des Services sociaux, dans le but de l’informer sur le problème d’épuisement professionnel et les fondements de sa solution. Celle-ci a refusé de rencontrer le syndicat.
C’est la section locale qui a amorcé le retour à la table des négociations les 20 et 21 janvier.
« Le gouvernement ne prend pas au sérieux nos préoccupations en matière de santé et de sécurité. Il refuse d’envisager des changements au modèle d’horaire de travail qui pousse nos membres en crise et les foyers de répit vers l’épuisement professionnel. En plus, voilà qu’il campe sur ses positions avec une proposition salariale insultante, parce que celle-ci représente moins que ce que d’autres syndicats ont reçu et que ce que les cadres non syndiqués touchent. »
« Il semble évident que le gouvernement de la Saskatchewan tient nos membres pour acquis. »
La section locale n’est pas encore en position de grève légale, mais elle est proche d’une entente sur les services essentiels avec l’employeur.
« Nous poursuivrons nos efforts pour boucler la convention collective à la table de négociation, mais nous explorons toutes les avenues dont nous disposons, y compris le débrayage. »
Les membres du SCFP 600 soutiennent les Saskatchewanais les plus vulnérables, ceux ayant une déficience intellectuelle, et les aident à accéder à divers services communautaires. Ses membres, répartis à travers la province, œuvrent comme travailleurs sociaux, thérapeutes comportementaux, ergothérapeutes, ludothérapeutes, gestionnaires de cas, travailleurs de proximité, gens de métier, spécialistes du soutien en cas de crise, travailleurs en établissement communautaire et aides aux activités de groupe. Ils travaillent à Saskatoon, Prince Albert, North Battleford, Melfort, Yorkton, Moose Jaw, Swift Current, Estevan, Weyburn, Regina, Lloydminster et La Ronge.