Devant les preuves de plus en plus nombreuses que les conseils scolaires se servent des mesures prises par les travailleurs de l’éducation comme excuse pour sabrer les programmes, les services et la dotation en personnel dans les écoles de l’Ontario, le syndicat qui les représente a donné le préavis de cinq jours requis pour intensifier ses moyens de pression pour en arriver à une grève complète qui débuterait le lundi 7 octobre.
Dans un même temps, le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) a lancé une invitation sincère à la province et au Conseil des associations de conseillers scolaires (CACS), les exhortant à négocier avec le syndicat 24 heures sur 24 à compter du vendredi 4 octobre et à relever leurs manches pendant la fin de semaine afin d’éviter qu’une grève totale n’entraîne de perturbations pour les élèves, les familles et les écoles.
« Je serai franche. Nous espérions que la grève du zèle obligerait les parties à se réunir et à intervenir un accord. Mais, cela ne s’est pas produit et nous avons entendu des choses qui nous préoccupent beaucoup », a déclaré Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario du SCFP, qui négocie centralement au nom des employés des conseils scolaires du syndicat.
« Sans aucune justification, certains conseils scolaires ferment des programmes et renvoient des travailleurs chez eux. D’autres paient les parents pour s’acquitter des tâches des membres du SCFP. Certains demandent aux élèves plus âgés de faire descendre les plus jeunes de l’autobus scolaire. Partout dans la province, les conseils scolaires réduisent les services et mettent les élèves à risque », a déclaré Mme Walton, en expliquant pourquoi elle et ses collègues membres du SCFP estiment ne pas avoir d’autre choix que d’intensifier les moyens de pression.
Mme Walton, en compagnie de Darcie McEathron, coordonnatrice des conseils scolaires du SCFP, et de Fred Hahn, du SCFP-Ontario, ont annoncé la décision du syndicat lors d’une conférence de presse à Queen’s Park ce matin.
Elle a souligné qu’elle invitait le CACS et le ministère à reprendre des pourparlers « ardus et conjoints » et elle a assuré les membres du public que « s’il y a un accord à conclure, le SCFP le trouvera ».
Elle a fait remarquer que l’avis d’aujourd’hui prouve une fois de plus que le SCFP reste déterminé à conclure une convention collective librement négociée qui assure la sécurité des services aux élèves et un traitement équitable pour les membres.