Le syndicat représentant les travailleurs de l’éducation du conseil scolaire Upper Canada (UCDSB) demande à savoir pourquoi le conseil annonce un nouveau poste de gestion bien rémunéré quelques semaines à peine après avoir sabré les services aux étudiants en éliminant l’équivalent de 140 postes de première ligne à temps plein.
L’UCDSB prétend que ces compressions (qui touchent 177 personnes au total) étaient nécessaires pour respecter l’équilibre budgétaire imposé par le ministère de l’Éducation. Le poste de « gestionnaire des bureaux scolaires » qui est affiché propose un salaire allant de 68 598 $ à 89 176 $ par année.
« L’UCDSB a sabré l’aide aux élèves ayant des besoins particuliers en éliminant 62 postes d’aides-éducateurs. Il a carrément laissé tomber les enfants ayant des troubles d’élocution en éliminant tous les postes d’orthophonistes. Il a éliminé l’équivalent de 22,5 postes de bureau, réduisant ainsi la qualité des services offerts aux élèves et aux parents », déplore Carole Airhart, présidente du SCFP 5678, qui représente plus de 1500 travailleurs de l’éducation de l’UCDSB.
« Ce nouveau poste de gestionnaire ne permettra pas de restaurer les services qui ont été perdus lorsque le conseil a supprimé les postes des travailleurs de l’éducation. »
« Je ne comprends pourquoi, en vue d’équilibrer son budget, le conseil a décidé d’éliminer des postes de première ligne qui offraient des services directs aux élèves, pour ensuite créer un nouveau poste pour superviser le fonctionnement des bureaux scolaires », ajoute Mme Airhart.
Celle-ci rappelle qu’à cause d’autres compressions, l’accès aux bibliothèques scolaires sera limité en raison de l’élimination de 21 postes de bibliothécaires, et il y aura 27 éducateurs de la petite enfance de moins pour s’occuper des enfants dans les maternelles.
« Je pense que tout le monde, y compris les travailleurs de l’éducation licenciés, conviendront que la création de ce nouveau poste par le conseil est très hypocrite », conclut Mme Airhart.