Hier, des centaines de dirigeants du secteur scolaire du plus grand syndicat de l’Ontario se sont réunis près de Toronto pour soutenir massivement un plan de moyens de pression qui vise, essentiellement, à défendre les services aux élèves.
Cette décision, les dirigeants du SCFP l’ont prise alors que les conseils scolaires de la province multiplient les suppressions de postes et de services, licenciant des centaines de travailleurs dévoués, ce qui augure mal pour le retour en classe en septembre.
« Nos dirigeants, comme nos membres, croient en ce qu’ils font et en ce qu’ils apportent aux élèves, à leurs parents et à la communauté », explique Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO), l’agent négociateur du SCFP pour la négociation centrale.
« Nous sommes convaincus qu’en recommandant des moyens de pression, les dirigeants du SCFP envoient un message clair à nos homologues à la table de négociation. C’est un appel à rétablir le financement, afin que les travailleurs scolaires puissent fournir les services éducatifs de haute qualité sur lesquels comptent nos écoles. C’est une manière de dire : travaillons ensemble à régler les problèmes qui menacent la qualité des services fournis par les travailleurs scolaires. »
Le mandat qu’ont lancé les dirigeants des conseils scolaires du SCFP marque la première étape d’un processus en deux étapes visant à déclencher des moyens de pression de la part des 55 000 travailleurs scolaires membres du SCFP. La deuxième étape consistera en la tenue de votes de grève à l’échelle de la province d’ici le 17 septembre.
Avant d’adopter ce plan de moyens de pression, le SCFP avait réclamé la présence d’un conciliateur du ministère du Travail à la prochaine séance de négociation entre le syndicat, le provincial et le Conseil des associations de conseillers scolaires (Council of Trustees’ Associations ou CTA). Les négociations pour le renouvellement de la convention collective centrale ont débuté en mai. Les prochaines rencontres entre les parties auront lieu les 14 et 15 août. Les conventions collectives des conseils scolaires expirent le 31 août.
« Je suis fière de l’engagement des dirigeants du secteur scolaire, lance Mme Walton, et je suis convaincue que leurs préoccupations pour les élèves, les services et les syndiqués se reflèteront dans les résultats des votes de grève qui auront lieu le mois prochain. »
Le CSCSO négocie une nouvelle convention collective centrale pour les 55 000 travailleurs scolaires qu’il représente en Ontario. Ces syndiqués sont aides-éducateurs, concierges, éducateurs de la petite enfance, secrétaires scolaires, employés de bureau, employés de bibliothèque, informaticiens, préposés à la maintenance, gens de métiers, travailleurs des services alimentaires, intervenants auprès des enfants et des jeunes, orthophonistes, professionnels, paraprofessionnels, etc.
Le Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario du SCFP représente les syndiqués qui œuvrent dans les commissions scolaires publiques, catholiques, francophones et anglophones. Ils font partie du plus grand syndicat de l’Ontario, le SCFP-Ontario, qui compte 270 000 membres dans toutes les communautés de la province.
Le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn, a assisté à la réunion de dimanche et a félicité les dirigeants pour leur décision :
« Je suis ravi d’assurer aux travailleurs scolaires le soutien et la solidarité du SCFP-Ontario. Nous serons à leurs côtés pour défendre les élèves, protéger leurs intérêts et faire front contre un gouvernement provincial qui veut priver les élèves ontariens des services qu’ils méritent. »
Le président national du SCFP, Mark Hancock, et le secrétaire-trésorier national, Charles Fleury, ont également assisté à la réunion, encourageant les dirigeants du secteur scolaire à se préparer à défendre la valeur des emplois de qualité et d’une bonne éducation publique. Ensemble, MM. Hancock et Fleury ont promis les ressources nécessaires pour remporter le combat pour des services éducatifs de qualité et le soutien des 680 000 membres du SCFP d’un océan à l’autre.