La publication des Subventions pour les besoins des élèves (SBE) 2019-2020 par le ministère de l’Éducation de l’Ontario constitue une attaque contre les élèves, l’éducation publique et les fournisseurs de services aux étudiants. Le SCFP prévoit une perte minimale de 2 500 postes offrant un soutien en classe aux apprenants.
Les nombreuses coupes identifiées par le SCFP dans l’annonce entraîneront une perte draconienne de services pour les élèves et les écoles. En effet, les conseils scolaires seront contraints de réduire le nombre d’aides-éducateurs, de concierges, de secrétaires scolaires, de bibliothécaires, d’éducateurs de la petite enfance, d’intervenants auprès des jeunes, d’orthophonistes et d’autres personnes qui soutiennent l’éducation des enfants.
« Ces coupes rendent manifestes les fausses promesses du gouvernement Ford », estime Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario au SCFP. Elle prévient que les coupes entraîneront de graves difficultés pour les élèves et leurs parents, car « les compressions affectant le personnel de première ligne réduiront le nombre d’aides-éducateurs qui viennent en aide aux élèves ayant des besoins particuliers, de concierges qui entretiennent les écoles et de secrétaires scolaires, des personnes essentielles à toutes les facettes du fonctionnement d’une école. »
Mme Walton souligne également que le financement par élève sera de 12 246 $ en 2019-2020, alors qu’il était de 12 299 $ l’année scolaire précédente.
« C’est une réduction en dollars absolus qui devient plus grave quand on tient aussi compte de l’inflation. Il s’agit en fait d’une forte diminution. »
Parmi les autres compressions annoncées, soulignons :
– une réduction de 630 millions de dollars de la subvention de base pour les élèves;
– le retrait de 230 millions de dollars à la subvention pour programmes d’aide à l’apprentissage;
– une réduction de la subvention pour l’administration et la gestion des conseils scolaires.
Ces coupes s’ajoutent à une précédente série de compressions en mars. Le gouvernement avait alors retranché plusieurs millions de dollars au financement destiné aux travailleurs scolaires, dont 235 millions au financement des priorités locales (qui finance l’éducation spécialisée destinée aux enfants dans le besoin et à risque), 36,6 millions pour du personnel supplémentaire (réduction du montant de base de l’allocation d’ajustement des coûts) et dix millions dans la dotation en travailleurs scolaires (le Supplément de transition des ressources humaines).
« Les élèves ontariens et leurs parents comptent sur les services que fournissent les membres du SCFP », souligne le président du SCFP-Ontario, Fred Hahn. « Les écoles ne peuvent pas fonctionner sans eux. Pourtant, le gouvernement Ford réduit brutalement et sans scrupule les fonds destinés à doter les écoles de travailleurs qui soutiennent l’apprentissage. »
« Nous invitons les conservateurs de Ford à être honnêtes avec la population, ajoute-t-il. Qu’ils admettent les conséquences sur les élèves de leurs compressions vicieuses. Le soutien aux élèves ayant des besoins particuliers va diminuer. Il y aura plus d’enfants entassés dans moins de classes, dont la sûreté et la propreté seront assurées par moins d’employés. Et comment le gouvernement s’attend-il à mettre en œuvre sa proposition mal conçue d’apprentissage en ligne s’il faut couper dans le personnel de l’informatique, des bibliothèques scolaires et des bureaux scolaires ? C’est à n’y rien comprendre. »